Après huit ans passés à la présentation du JT de 20h de France 2, Anne-Sophie Lapix apprenait en mai dernier que son contrat ne serait pas reconduit par ses employeurs. Le 26 juin dernier, c’est particulièrement émue qu’elle a fait ses adieux aux téléspectateurs, qui l’ont suivie toutes ces années. "Et voilà, c'est fini. C'était mon dernier 20 heures", a-t-elle sobrement déclaré, avant de souhaiter "bonne chance" à sa remplaçante, saluant au passage son "talent".

Delphine Ernotte, présidente du groupe audiovisuel public depuis 2015, a justifié cette décision par des baisses d’audiences significatives, ainsi que la réticence des personnalités politiques à l’idée d’affronter, face caméra, la journaliste réputée pour son style incisif.

Après des rumeurs d’une éventuelle migration sur TF1, il a finalement été confirmé que la femme d’Arthur Sadoun rebondira au sein du groupe M6. Une annonce qui n’aurait pas été du goût de tout le monde.

Un choix inattendu ?

Le 19 juin 2025, le groupe France Télévisions a dévoilé le nom de celle qui succédera à Anne-Sophie Lapix. C’est Léa Salamé qui récupérera le flambeau, tout en conservant l’animation de Quelle époque !, diffusée chaque samedi sur France 2, en seconde partie de soirée.

Ce mercredi 23 juillet, Libération a consacré un portrait au nouveau visage du JT de la Deux, qui a bien voulu accorder une interview au quotidien national. "Je n’ai pas grand-chose à cacher", a assuré Léa Salamé, qui présentera son premier 20 heures le 25 août prochain. Une avancée majeure pour celle qui a longtemps animé des débats politiques et fait ses armes sur les ondes de France Inter.

Pourtant, si l’on en croit Libération, la compagne de Raphaël Glucksmann n’était pas le premier choix de Delphine Ernotte, qui avait d’abord proposé le poste à Caroline Roux. Mais cette dernière a préféré décliner l'offre, préférant se focaliser sur C dans l’air, qu’elle anime depuis 2013. La patronne a donc sollicité la maman du petit Gabriel et a su trouver les mots pour la persuader de sauter le pas :

Ernotte a cédé, persuadée qu’elle seule saurait relever l’audience du JT, dépassée par TF1.

Peut-on lire dans l’article du journal.

Elle m’a aussi convaincue de rester au moment où l’audiovisuel public est attaqué. C’est un trésor national, là qu’il existe encore des moyens pour la culture, l’investigation...

A confirmé la journaliste de 45 ans, qui compte bien "mettre sa patte petit à petit".

Une personnalité convoitée ?

Léa Salamé reste donc sur le service public, malgré l’offre alléchante de BFMTV, qui lui aurait proposé de doubler son salaire. Un choix qui en a surpris plus d’un, compte tenu du fait qu’elle devra jongler avec la diffusion de Quelle époque ! Cependant, la présentatrice a les épaules solides, visiblement fidèle à ses convictions.

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Léa Salamé @ AFP

Car toujours d’après Libération, "BFM lui proposait l’équivalent (de “Quelle époque !”, NDLR), chaque soir, pour un salaire proche de 50.000 euros par mois. Salamé a préféré le JT de France 2, qui alignait deux fois moins, à condition de garder son émission". Mais Léa Salamé ne s’est pas laissée amadouer par l'appât du gain.

Néanmoins, l’information a quelque peu fait grincer des dents. Sur les réseaux sociaux, Julien Odoul, député du Rassemblement national, a ainsi fait part de son mécontentement :

Vivement la privatisation pour arrêter cette humiliation et cette spoliation !

Qu’en pensez-vous ?