Le mouvement vegan se retrouve souvent dans une opposition frontale à ceux qui mangent de la viande. Si les provocations peuvent aller dans les deux sens, les végans persuadés d'avoir raison et même que cela contribue à rendre plus jeune, passent parfois la ligne rouge. On se souvient d'une femme se plaignant que sa mère faisait cuire du bacon, ou d'un couple dont le bébé allait mourir de dénutrition. L'histoire de Mélanie Duféey illustre aussi les limites de ce nouveau mode de vie.

Mélanie Duféey contrainte médicalement à changer d'alimentation

Interrogée dans le Parisien, elle est revenue en détail sur son histoire. Naturopathe et créatrice du blog Chaudron Pastel, elle est devenue végétarienne en 2010. Plus de viande, ni de poisson. Un choix fait pour des raisons personnelles mais aussi financières.

Mais, au bout de 5 ans, elle a commencé à remanger du poisson. Puis en 2017, c'est vers la viande qu'elle s'est tournée. Une transformation rendue obligatoire, non pas par amour de la viande mais en raison de son état de santé. Elle avait alors contracté le syndrome de l'intestin irritable, qui exclut les fruits, beaucoup de crudités, de produits laitiers et tout ce qui contient du soja. En clair, son alimentation végétarienne était alors devenue impossible.

Elle décide de publier une vidéo sur sa chaîne YouTube pour raconter sa transformation. Dans le lot, des messages d'encouragements et des remerciements pour aborder un sujet sensible. Mais il y avait aussi des menaces de mort.

On m'a aussi adressé des messages haineux sur Instagram, et envoyé deux menaces de mort ! Je me sens dépassée par cette violence. J'ai deux amies véganes qui vivent cet engagement de manière modérée, elles ne m'ont jamais jugée et se sont montrées très respectueuses et compréhensives. Je pense que 90 % des végans sont comme elles. Malheureusement, il existe quelques extrémistes, et ce sont ceux que l'on entend généralement le plus. Cette forme de violence dessert leur cause.

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Ce changement alimentaire rendu obligatoire pour des raisons de santé n'est pas unique au monde comme le prouve le cas de Sylwia Tabor.