Elle a fait de sa vie un combat pour faire reconnaître les violences policières, notamment celles qu’elle accuse d’avoir tué son frère, Adama Traoré en 2016. L’enquête en cours sur la mort d’Adama Traoré lors de sa garde à vue en juillet 2016 n’a toujours pas permis de déterminer les causes exactes du décès. Mais Assa Traoré ne compte pas abandonner en cours de route ou laisser quelqu’un tacher la réputation de son frère.

Une plainte pour diffamation

C’est sans doute pour cette raison qu’elle a porté plainte, ainsi que sa famille le 1er décembre contre Éric Naulleau pour diffamation. Le polémiste s’est en effet fendu d’un tweet le 29 novembre. Celui-ci reprenant un appel à manifester du comité Justice pour Adama. Éric Naulleau a écrit :

Je répondrai aux appels à manifester d’#AssaTraore quand il s’agira entre autres d’exprimer une solidarité avec le co-détenu d’Adama Traoré que celui-ci a violé à multiples reprises sous la menace d’une fourchette.

La famille d’Adama Traoré a systématiquement attaqué en justice les personnalités publiques relayant les accusations d’agressions sexuelles faite par un ancien codétenu à l’égard d’Adama Traoré quelques mois avant la mort de celui-ci.

Les déclarations de M. Naulleau à l'encontre de M. Adama Traoré sont constitutives de diffamation

écrit la plainte avec constitution de partie civile déposée devant les juges d'instruction du tribunal judiciaire de Paris.

"Assa Traoré ose tout, c'est même à ça qu'on la reconnaît…"

L’enquête concernant ces accusations a été close à la mort d’Adama Traoré et classée sans suite. Mais en 2020, la Commission d’indemnisation des victimes d’infractions a indemnisé l’ancien codétenu pour le préjudice subi.

Dans son jugement, la Commission a écrit :

La matérialité des infractions d'agressions sexuelles dénoncées doit être considérée comme établie.

Mais elle n’a désigné aucun auteur précis du préjudice constaté.

 Éric Naulleau @FranceTV
Éric Naulleau @FranceTV

Éric Naulleau a réagi à la plainte déposée contre lui en déclarant sur Twitter :

Assa Traoré ose tout, c'est même à ça qu'on la reconnaît…