L’information est tombée ce vendredi 21 juillet. Jean Lassalle, fondateur du parti Résistons, est accusé de viol et d’agression sexuelle. D’après les informations de BFMTV, une enquête préliminaire a été ouverte en mai dernier à la suite de la plainte d’une femme de 45 ans, qui a rapporté des faits qui auraient eu lieu en 2010 "et pour l’heure non-confirmés", a fait savoir le parquet de Bordeaux. Cette mère de famille accuse l’ancien candidat à l’élection présidentielle de l’avoir contrainte à avoir un rapport sexuel dans une chambre d’hôtel :

À ce moment-là, je ne savais plus quoi faire. Je lui ai dit que j’étais enceinte, ce qui était le cas, mais il ne m’a pas crue. Et puis voilà…

A déclaré la victime présumée à la chaîne d’info en continu.

Et d’ajouter qu’elle a décidé de déposer plainte treize ans plus tard pour "dénoncer les faits, faire en sorte qu’il ne fasse pas d’autres victimes et refermer cette parenthèse".

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Jean Lassalle @DR

Jean Lassalle prend la parole

Si, dans un premier temps, Jean Lassalle n'a pas répondu aux sollicitations des journalistes, c’est désormais chose faite. Contacté par France Bleu Béarn Bigorre, l’homme politique a d’abord expliqué qu’il ignorait qu’il était visé par une enquête pour viol depuis deux mois. C’est à la lecture de plusieurs message de soutien qu’il a été mis au courant des accusations dont il faisait l’objet :

Je me suis dit : "Oula, ça ne sent pas très bon".

S’est-il souvenu.

En ce qui concerne la plainte déposée contre lui, Jean Lassalle attend de pied ferme les conclusions de l’enquête. Il a également affirmé ne pas connaître la plaignante. Du moins, il ne se souvient pas l'avoir déjà rencontrée :

Je ne me souviens pas de cette personne. Cette personne m’aurait demandé un service. Je n’ai pas à nier ou à ne pas nier, j’attends d’en savoir plus. Je fais face.

Et de préciser qu’il n’a "jamais été drogué, ni alcoolisé au point de trouver une femme enceinte dans {son} lit et de la violer". Lancé dans ses déclarations, celui qui participe à la seconde saison des Traîtres, sur M6, a indiqué qu’il n’avait pas engagé d’avocat et s’attend à être rapidement entendu par les enquêteurs, qui pourraient bien organiser une confrontation.

En attendant, l’ancien maire de Lourdios-Ichère, dans les Pyrénées-Atlantiques, a troqué son costume de politicien pour celui d’acteur. Il est à l’affiche du film Super Bourrés, dont l’avant-première s’est tenue ce vendredi 21 juillet, à Auch, dans le Gers. Alors que sa présence avait été annulée plus tôt dans la journée, Jean Lassalle était pourtant bien présent à l’évènement. Mais il n’a finalement pas participé au débat après la projection, comme initialement prévu.

Un comportement déplacé envers la gent féminine ?

Ce n’est pas la première fois que Jean Lassalle est mis en cause pour avoir les mains baladeuses ou des propos sexistes. En 2017, lors du mouvement #BalanceTonPorc, Julia Casanier, la directrice de le communication du Parti communiste français, l’accusait de lui avoir mis une "main aux fesses" à l’Assemblée nationale lorsqu’elle était âgée de 25 ans. Par la suite, d’autres femmes ont témoigné du comportement déplacé de l’ancien député dans un article de Mediapart.

En 2018, Pierre-Paul Zalio, le directeur de l’École normale supérieure Paris-Saclay, faisait part des supposés écarts de conduite de Jean Lassalle envers deux de ses collègues, dans une lettre adressée à la présidence de l’Assemblée nationale. Des allégations que l’homme de 68 ans a toujours contestées, rappelant qu’aucune plainte n’avait été déposée contre lui. Ce qui n’est plus le cas à l’heure actuelle.