Tout commence en décembre 2021, avec la diffusion sur YouTube d’une vidéo de plus de quatre heures. Présentée comme une « enquête », elle avance la thèse selon laquelle Brigitte Macron ne serait pas née femme, mais serait en réalité son propre frère, Jean-Michel Trogneux, ayant changé de sexe. Une rumeur sans fondement, reprise largement sur les réseaux sociaux et qui a eu un écho jusqu’au-delà des frontières françaises.
Les deux femmes à l’origine de la rumeur relaxées
À l’origine de cette vidéo : la journaliste indépendante Natacha Rey et Delphine Jégousse, également connue sous le pseudonyme d’Amandine Roy, une médium active en ligne. Toutes deux ont été poursuivies pour diffamation par Brigitte Macron . En première instance, en septembre 2024, elles avaient été condamnées à 500 euros d’amende avec sursis ainsi qu’à verser plus de 13 000 euros de dommages et intérêts.
Mais jeudi 10 juillet 2025, la cour d’appel de Paris a décidé de les relaxer. Si les juges reconnaissent que certains propos tenus dans la vidéo peuvent être qualifiés de diffamatoires, ils estiment néanmoins que les deux prévenues peuvent bénéficier d’une excuse de bonne foi.
Une décision qui a suscité l’indignation de Me Jean Ennochi. Interrogé par BFMTV après l’audience, il a dénoncé : « La cour a considéré que certains propos étaient diffamatoires, mais que les prévenues doivent bénéficier d’excuses de bonne foi. Je vais voir avec mes clients ce que nous allons faire, mais bien évidemment, je ne suis pas d’accord avec cette décision. »
L’avocat de Brigitte de Macron ne compte pas baisser les armes
Depuis l’apparition de cette rumeur, Brigitte Macron fait face à un flot continu d’attaques, souvent teintées de transphobie. Les propos relayés dans la vidéo évoquaient une prétendue « escroquerie » ou encore un « mensonge d’État ». Des accusations gravissimes, devenues virales et qui continuent d’entacher son image, y compris à l’international.
Le recours annoncé en cassation ouvre un nouveau chapitre judiciaire, dans une affaire qui illustre la puissance et la persistance des campagnes de désinformation en ligne.
« Ils ont changé mon arbre généalogique. Là, on touche à la généalogie de mes parents, et là c’est impossible ! » avait déclaré Brigitte Macron au sujet de cette rumeur sur le plateau de RTL en janvier 2022.
« Si je ne fais rien alors que ça fait quatre ans que je suis contre le harcèlement, je ne suis pas audible. On va me dire « mais vous vous ne faites rien » » avait-elle ajouté.