En septembre 2024, P. Diddy a été interpellé à Manhattan et inculpé pour trafic sexuel, extorsion et organisation de réseau de prostitution. Plus de 120 personnes l'accusent de les avoir agressées sexuellement, après leur avoir fait miroiter une carrière dans le show-biz. Parmi les victimes présumées, 25 d'entre elles ont affirmé qu’elles étaient mineures lorsque les faits se seraient produits. Placé en détention provisoire immédiatement après son arrestation, le fondateur de Bad Boy Records a toujours clamé son innocence et multiplié les demandes de liberté conditionnelle, en vain.

Le 5 mai 2025, visiblement éprouvé par son séjour derrière les barreaux, Sean Combs, de son vrai nom, a comparu devant ses juges lors de l’ouverture de son procès au tribunal fédéral de New York, où il a plaidé non-coupable. Mais les déclarations des témoins devraient peser lourd dans la balance. De nombreuses plaignantes se sont succédé à la barre, décrivant avec force détails un climat d’abus, de coercition et de peur. Parmi elles, Capricon Clark, l’ancienne assistante de P. Diddy, ou bien son ancienne compagne Cassie Ventura, qui ont toutes deux livré des récits glaçants.
Donald Trump s’en mêle ?
Alors que la justice n’a pas encore tranché et que le prévenu risque de finir ses jours à l’ombre, l’affaire pourrait bien prendre un tournant politique. En effet, Donald Trump aurait été approché par des proches de P. Diddy, en vue d’une éventuelle grâce présidentielle. Si le chef d’État américain a déclaré ne pas encore avoir pris sa décision, il a cependant précisé lors d’une récente conférence de presse qu’il se pencherait d’un peu plus près sur le dossier :
Je n’ai pas étudié ce dossier mais je regarderai les faits si une demande formelle m’est soumise.
Des mots qui ne sont pas tombés dans l’oreille d’un sourd. Car alors que les proches de P. Diddy s’accrochent à ce nouvel espoir, d’autres ont vivement protesté après avoir appris l’information.

C’est notamment le cas de 50 Cent, ennemi juré de P. Diddy. Comme l’a rapporté le New York Post, l’interprète de Candy Shop a bien l’intention de monter au créneau et envisage de contacter personnellement Donald Trump pour l’inciter à renoncer à faire preuve de clémence à l’égard de son rival légendaire. "Trump n’aime pas qu’on lui manque de respect et Diddy l’a insulté par le passé", a d’ailleurs tenu à rappeler le rappeur sur Instagram, en référence à de vieilles tensions politiques entre les deux hommes.
Toujours selon le New York Post, 50 Cent s'est dit décidé à faire revoir au mari de Melania Trump le sens des priorités :
Je vais parler à Trump. Il y a des choses bien plus importantes à régler dans ce pays que d’essayer de sauver Diddy.
Et celui qui s'est moqué de Madonna ne compte pas s’arrêter là. En effet, depuis plusieurs mois, 50 Cent prépare un documentaire explosif consacré à cette affaire, en partenariat avec Netflix, et dont les bénéfices seront reversés à des associations de soutien aux victimes.
Deux ennemis de longue date
Entre P. Diddy et 50 Cent, le torchon brûle depuis plus de vingt ans. Tout a commencé dans les années 2000, lorsque 50 Cent, alors en pleine ascension, s’était mis à critiquer les pratiques commerciales de P. Diddy et à l’accuser d’avoir "profité" de nombreux artistes sous son label Bad Boy Records. Par la suite, il n’a eu de cesse de le tacler régulièrement, par voie de presse ou sur les réseaux sociaux.

En 2006, celui qui se nomme Curtis Jackson à l'état civil avait ainsi insinué que P. Diddy détiendrait des informations sensibles sur le meurtre de The Notorious B.I.G., mort assassiné en 1997, à Los Angeles, et dont le coupable n'a jamais été retrouvé.
Selon vous, Donald Trump sera-t-il sensible à la prise de parole de 50 Cent ?