En octobre 2024, Nicolas Bedos a été condamné à un an de prison, dont six mois avec sursis sous bracelet électronique, pour agressions sexuelles. S’il n’a pas fait appel dans une volonté d’apaisement, il a tout de même tenu à écrire ses mémoires, intitulés La soif de honte. Sa démarche a divisé. Faisons-nous réellement face à une véritable envie de rédemption ou bien est-ce une tentative de réhabilitation sous couvert d’œuvre artistique ?

La créatrice de contenus Christine Berrou a son idée à ce sujet.

Christine Berrou cash sur le livre de Nicolas Bedos

Dans une vidéo Instagram postée ce 20 mai 2025, Christine Berrou n’a pas hésité à tacler les journalistes qui ont encensé l’œuvre de Nicolas Bedos.

« De la page 208 à la page 212, il humilie une femme qui a osé raconter à Médiapart une tentative de baiser non consentie. (...) C’est à cause de ce genre de représailles que la libération de la parole des victimes est encore très fragile » a-t-elle déclaré.

Cela montre, selon elle, que « Nicolas Bedos ne comprend pas du tout la cause qu’il prétend avoir toujours défendue ».

Elle ajoute que Nicolas Bedos remettrait subtilement en question la véracité des propos de celles qui l’accusent.

« Page 140, sa compagne le rassure en lui disant que sur les réseaux sociaux, beaucoup de femmes soulignent que tu es bien trop séduisant pour avoir eu besoin d’agresser qui que ce soit (...) Sous couvert de débat, de nuance et d’humour, il installe un doute qui va dans son sens. (...) De façon très habile, il décrédibilise la parole des femmes, tout en se prétendant être un allié. »

Le but du livre, selon Christine Berrou ? « Accélérer une réhabilitation publique par l’auto-narration au détriment de victimes moins médiatisées. »

« Ce n’est pas du tout le livre de quelqu’un qui est désolé, comme on nous l’a vendu. C’est le livre de quelqu’un qui n’aime pas son époque et qui a des comptes à régler. En tout cas la bonne nouvelle c’est qu’effectivement les droits du bouquin vont bel et bien aller aux victimes, puisqu’à lire Nicolas Bedos, la victime dans toute cette histoire, c’est lui. »

Pauline Desmonts monte au créneau pour prendre la défense de son compagnon

Dans la section commentaires, Pauline Desmonts n’a pas pu s’empêcher d’intervenir. La compagne de Nicolas Bedos, et mère de leur petite Joséphine, a écrit : « Vous avez parfaitement le droit de critiquer ce livre et son auteur. Mais mentir sur son contenu et induire vos abonnés en erreur pour susciter des likes, c’est une autre histoire (…) Je ne peux pas vous laisser raconter n’importe quoi. »

Elle a par la suite tenu à revenir sur trois points précis du livre, mentionnés par Christine Berrou. Elle explique notamment que la créatrice de contenu n’aurait pas pris en compte certains procédés littéraires de Nicolas Bedos, perdant ainsi le véritable sens de ses propos.

« Faire passer une mise en scène littéraire pour des affirmations, c’est induire vos abonnés en erreur. Et ça ne rend service à personne — ni aux femmes, ni à vous. À ce niveau de visibilité, l’honnêteté intellectuelle devrait primer sur le désir de plaire à une communauté » a-t-elle poursuivi.

Chaque lecteur fera finalement son propre avis en lisant le livre de Nicolas Bedos, qui peut en tout cas compter sur sa chérie pour le défendre.