Un traumatisme qu’elle a évoqué pour la première fois. Face à Marina Carrère d’Encausse, Muriel Robin a accepté de revenir sur son combat contre l’alcool dans un documentaire baptisé L'alcool au féminin : elles brisent le tabou, qui était diffusé le 13 mai dernier sur France 5. Une descente aux enfers causée par plusieurs traumatismes...

"J'ai eu un viol"

Sur le plateau de BFM TV, la comédienne a évoqué une nouvelle fois son combat contre ses vieux démons. Ainsi, elle a expliqué avoir commencé à boire avec son père, à l’âge de 12 ans. Boire pour oublier les traumatismes du passé.

En effet, Muriel Robin a partagé pour la première fois son terrible secret. “Il s’est passé des choses avant. Mais on ne sait pas, on fait une relecture. Il y a quelques semaines, j’ai réalisé que j’ai eu un traumatisme à 10 ans. J’ai eu un viol. C’est un autre sujet mais quand on parle du déni… Ça a eu lieu il y a 10 ans. J’ai les images, vraiment… J’en ai 70. Vous imaginez ? Il m’a fallu 60 ans pour…”, a-t-elle expliqué, visiblement émue.

Et de poursuivre :

Le curé qui me met la main sur la cuisse à 11 ans, une tentative de viol dans un ascenseur dont je me sors. Je ne dis rien à personne, bien évidemment, on ne va pas inquiéter les parents.

"Il y a souvent un terrain de traumatisme dans l’enfance"

Quand à l’âge de 12 ans, son père lui fait boire “une demi-bouteille de Sancerre”, Muriel Robin avoue “se sentir mieux” et avoir “moins mal”. “Il y a souvent un terrain de traumatisme dans l’enfance, si ça n’avait pas été mon père ça aurait été quelqu’un d’autre. J’espère que cette bouteille qu’il a partagée avec moi lui a fait du bien et qu’il a passé un bon moment”, conclut la comédienne.

Le début d’une descente aux enfers, dont elle est finalement parvenue à s’échapper… mais cela n’a pas été sans conséquence. “J’ai été alcoolique pendant 30 ans. Je faisais une dépression entre chaque spectacle… Je réalise là, que ce sont 30 ans que je n’ai pas vu passer à un point anormal. Je réalise que c’est l’alcool qui me les a volés”, a-t-elle confié à Marina Carrère d’Encausse. Un triste constat.