Le petit monde du streaming français vient d’être touché par un drame qui a traversé les frontières, bouleversant l’opinion internationale. Dans la nuit du 17 au 18 août 2025, Jean Pormanove est décédé lors d’un live diffusé sur la plateforme Kick, où il avait l’habitude de proposer du contenu en compagnie d’autres streamers.
Ce sont les internautes qui ont donné l’alerte, constatant que le quadragénaire demeurait totalement inerte, malgré leurs relances. La triste nouvelle a eu l’effet d’une véritable onde de choc et a suscité de nombreuses interrogations à propos des circonstances de la mort de Jean Pormanove, faisant réagir jusque dans la sphère politique.
Claire Chappaz a ainsi dénoncé "une horreur absolue" et annoncé avoir "contacté les responsables de la plateforme pour obtenir des explications". "La responsabilité des plateformes en ligne sur la diffusion de contenus illicites n’est pas une option : c’est la loi. Ce type de défaillances peut conduire au pire et n’a pas sa place en France, en Europe ni ailleurs", a écrit la ministre déléguée chargée du numérique, sur son compte X.

Les causes de la mort de Jean Pormanove dévoilées
À la suite de l’ouverture d’une enquête par le parquet de Nice, les résultats de l’autopsie du corps de Jean Pormanove ont été rendus publics ce jeudi 21 août. Les médecins-légistes ont conclu que "les causes probables du décès apparaissent d’origine médicale et/ou toxicologique".
À la lumière de ces éléments, les médecins-experts considèrent que le décès n’a pas une origine traumatique et n’est pas en lien avec l’intervention d’un tiers.
A rapporté le parquet.
En outre, l’autopsie a montré "l’absence de lésions traumatiques internes ou externes, en particulier au visage ou au crâne, pouvant expliquer le décès, et l’absence de lésion correspondant à des brûlures". Il a néanmoins été relevé la "présence de quelques ecchymoses et de lésions cicatrisées, surtout sur les membres inférieurs" du corps de l’homme de 46 ans, qui n'ont toutefois pas été jugées suffisamment graves pour avoir entraîné sa mort.
Un homme sous emprise ?
De son vrai nom Raphaël Graven, Jean Pormanove s’était d’abord fait connaître sur TikTok, avant de se lancer sur Twitch, notamment aux côtés de TheKairi78, où il streamait ses parties en direct lorsqu’il jouait à GTA, Fortnite ou bien FIFA. Par la suite, il a migré sur Kick après avoir rejoint le collectif formé par les frères Gwen et Owen Cenazandotti, ainsi que Safine Hamidi.
Mais au fil des années, l'ancien militaire était devenu le souffre-douleur de la bande et se faisait constamment malmener face caméra, victime de violences physiques et de dénigrement, sous les commentaires d'insultes des abonnés. Une vidéo a d'ailleurs refait surface ces derniers jours, dans laquelle Jean Pormanove demande à ce qu'on l'emmène à l'hôpital à deux reprises, ignoré par ses "collègues".
Mais selon Gwen Cenazandotti, qui a récemment pris la parole au micro de RTL, les choses sont à replacer dans leur contexte. "Tout n'était qu'une pièce de théâtre géante. Tous les jours, on lançait notre live à 21h, c'était du contenu très trash mais on assumait complètement", a-t-il déclaré.
Toutefois, ce n'est visiblement pas le cas de son frère, alias Narutovie. Celui-ci a porté plainte pour cyberharcèlement et continue de nier toute implication dans la mort de Jean Pormanove, malgré les images accablantes de leurs lives quotidiens. Le jeune homme de 23 ans n'est pas inconnu des autorités puisqu'en début d'année, il avait été placé en garde à vue avec son compère Safine Hamidi, dans le cadre d’une autre enquête pour des soupçons de maltraitance envers des personnes vulnérables.