L’émotion est toujours palpable plusieurs jours après l’annonce du décès de Jean Pormanove. Un décès survenu dans la nuit du 17 au 18 août 2025. L’homme de 46 ans, dont le vrai nom était Raphaël Graven, aurait perdu la vie dans son sommeil dans des circonstances encore floues. Le parquet de Nice a ouvert une enquête pour déterminer les causes exactes de sa disparition.

Une tragédie très commentée sur la Toile

Figure connue sur la plateforme Kick, Jean Pormanove s’était fait remarquer par ses lives souvent construits autour de défis extrêmes. Il apparaissait régulièrement aux côtés d’autres streamers, notamment Safine Hamidi et Owen Cenazandotti, alias Narutovie. Mais depuis l’annonce de sa mort, une partie du public pointe du doigt leur responsabilité indirecte.

En effet, plusieurs extraits vidéo refont surface sur les réseaux sociaux. On y voit Jean Pormanove subir coups et humiliations sous les rires de ses compagnons de stream. L’une des séquences les plus relayées serait issue de son ultime live : on y apercevrait le streamer en détresse, plaqué au sol, étranglé et le nez bouché, implorant qu’on mette un terme à ce traitement. Quelques heures plus tard, il était retrouvé sans vie.

Des images qui ont indigné les internautes et qui ont dépassé le cadre de nos frontières. En effet, le chanteur Drake s’est dit prêt à prendre en charge les obsèques du streamer. Le monde de la politique a lui aussi réagi à ce terrible drame. Tandis que Claire Chappaz, la ministre déléguée chargée du Numérique, a annoncé avoir saisi l’ARCOM, Gabriel Attal a, quant à lui, pris la parole sur ses réseaux sociaux.

Un message qui fait grincer des dents...

« Cette tragédie constitue une révélation brutale. Et doit conduire à ce sursaut, cette nécessité vitale de bâtir une bulle de protection autour de notre jeunesse », a notamment estimé l’ancien Premier ministre.

Ainsi, il a évoqué ses propositions afin qu’une telle tragédie ne se reproduise plus :

Deux dépistages de l’addiction aux écrans : le premier à l’entrée du collège et le second au lycée.

Interdiction stricte des réseaux sociaux avant 15 ans et instauration d’un couvre-feu numérique pour les 15-18 ans.

Limitation forte du temps d’accès aux réseaux sociaux pour les mineurs de plus de 15 ans et passage en noir et blanc des images après 30 minutes d’utilisation consécutives.

Création d’une taxe sur les plateformes pour financer la recherche sur l’addiction aux écrans et la santé mentale.

Des mesures qui ne font pas vraiment l’unanimité, comme en témoignent ces messages postés sur X, anciennement Twitter. « Les autorités n’ont rien fait pour protéger un handicapé torturé en direct pendant 6 ans, il faut donc créer une taxe ! », « Et allez ! Limiter, contrôler, interdire et taxer ! », peut-on notamment lire.

Et vous, qu’en pensez-vous ?