Hawa C. 
L’organisation des Jeux Olympiques 2024, qui se dérouleront à Paris du 26 juillet au 11 août, fait actuellement beaucoup parler en France. En effet, selon L’Express, Aya Nakamaura aurait été choisie pour "diriger" la cérémonie d’ouverture de l’évènement sportif international, réalisée par le metteur en scène Thomas Jolly. La chanteuse aurait été reçue à l’Élysée par Emmanuel Macron fin février, qui lui aurait fait savoir qu’il apprécierait grandement qu’elle reprenne le répertoire d’Édith Piaf.
Une annonce qui n’a pas été confirmée, mais a toutefois suscité de nombreuses réactions. Sur les réseaux sociaux, les internautes ont été nombreux à faire part de leur opinion et le débat a fait rage entre les fans d’Aya Nakamura et ses détracteurs. Si les premiers estiment que l’artiste franco-malienne remplit tous les critères pour rendre hommage à la Môme, d’autres ont bien comprendre que la comparaison n’avait pas lieu d’être.
Un choix qui ne fait pas l’unanimité
C’est ainsi que certains groupuscules d’extrême-droite s’en sont pris à Aya Nakamura, comme Les Natifs, un collectif identitaire parisien, qui a vivement contesté le supposé choix du président de la République. Sur X, ses membres ont posté un cliché d’une dizaine d’entre eux, déployant une banderole sur laquelle on peut lire : "Y a pas moyen Aya, ici c’est Paris, pas le marché de Bamako". Depuis, une plainte a été déposée par l’association SOS Racisme, après un signalement de la LICRA, dénonçant des publications à caractère raciste visant celle qui a reçu le soutien de Michel Drucker.
Malgré la controverse, le dossier avance. Comme rapporté dans les colonnes du Parisien, Catherine Glavas et sa sœur Christie Laume, les héritières et ayant droits d’Édith Piaf, ont révélé avoir été contactées concernant l’utilisation des chansons de leur défunte belle-sœur : "J’ai reçu une demande des éditions Raoul Breton pour utiliser l’Hymne à l’amour", a déclaré Catherine Glavas, 75 ans, auprès du quotidien local.
Et de poursuivre :
Ils gèrent les droits de cette chanson coécrite par Édith et m’ont demandé mon accord pour l’utiliser gratuitement avec une nouvelle orchestration et une chanteuse. Sans nous donner de nom. J’ai évidemment accepté, c’est tellement magnifique d’ouvrir les JO de Paris avec Édith.
S’est-elle réjouie.
Christie Laume a ajouté que "seul l’Hymne à l’amour a fait l’objet d’une demande officielle auprès de la famille" :
Mais les éditions Beusher ont, elles aussi, été contactées par le comité d’organisation des JO de Paris 2024 pour l’utilisation éventuelle de La vie en rose. C’est assez logique car c’est la chanson d’Édith la plus célèbre dans le monde.
Une ascension fulgurante
C’est en 2018 qu’Aya Nakamura s’est fait connaître du grand public, grâce à son single Djadja, qui a été un véritable tube international. Celle qui a grandi à Aulnay-sous-Bois, en région parisienne, peut se vanter d’avoir fait se trémousser Madonna ou bien Rihanna sur sa chanson, classée numéro des top singles aux Pays-Bas, lors de sa sortie. Ironie du sort, en 1961, Non, je ne regrette rien, d’Édith Piaf, était également en tête du classement néerlandais, une première pour une chanteuse francophone.
Alors que les avis divergent à propos de la légitimité d'Aya Nakamura à rendre hommage à Édith Piaf, les héritières de cette dernière se sont toutefois dites ravies. "D’après ce que l’on me dit, c’est Aya Nakamura qui chantera et c’est le président qui l’a choisie. C’est certainement qu’elle a du talent. Elle a aussi beaucoup de succès dans le monde. Mais je ne la connais pas", a avoué Catherine Glavas.
Il en va de même pour sa sœur Christie Laume, âgée de 82 ans, qui a tenu à rappeler ses origines :
Elle est jolie. Elle a une jolie voix et un style. Édith aimait les filles avec de la personnalité et était très concernée par l’international. Je suis très ouverte et je pense que c’est une idée intéressante. Nous vivons dans un monde mélangé, je suis moi-même d’origine grecque, élevée en France, franco-américaine aujourd’hui, et c’est une bonne idée du président français de vouloir montrer cela.
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