Emmanuel Macron et Donald Trump célébraient le 6 juin dernier les 75 ans du Débarquement de Normandie. Si face caméra, les deux hommes ont affiché sourires et grandes poignées de main, en coulisse une toute autre réalité s'est invitée dans l'organisation de cet événement. En effet, le président américain a voulu imposer ses conditions pour venir en France.

Ainsi, après leur mésentente de novembre dernier, la réunion des deux chefs d’Etat en Normandie devait apparaître sous le signe de la réconciliation. Pourtant, comme le révèle Le Figaro, une bataille protocolaire acharnée s'est jouée en coulisse des cérémonies de commémoration.

Une différence de taille

Et c’est le cimetière américain de Colleville-sur-Mer, dans le Calvados, qui aurait été le théâtre des tensions. En effet, ce territoire possède un statut très particulier car il a été cédé par la France aux Etats-Unis. Toutefois, si ce n'est pas pour autant une zone d'extra-territorialité comme peut l'être une ambassade, Donald Trump aurait tout de même cherché à imposer ses conditions pour la cérémonie.

Tout a commencé avec un micro et un pupitre. Rappelons que Donald Trump (1,90 m) dépasse Emmanuel Macron de 13 centimètres. Ainsi, utiliser le même matériel pour les deux hommes allait forcément poser un problème d'image. Pour le président américain, il fallait obligatoirement utiliser un pupitre à la bonne taille et un micro suffisamment long. Or, pour son homologue français, l'image aurait été désastreuse, avec un pupitre trop grand et un micro plié en deux.

Deux jours de négociations auront finalement été nécessaires pour parvenir à un accord. Et la remise de décorations entre les discours des deux hommes a finalement été la solution. Effectivement, ces quelques minutes ont été suffisantes pour changer le micro, moins long de 60 centimètres pour Emmanuel Macron. Et le logo President of the United States par celui du D-Day.

Mais le bras de fer ne s’est pas arrêté là puisque Donald Trump a aussi exigé d’arriver sur le lieu du cimetière en hélicoptère, accompagné de son épouse. Pour que le parallélisme soit respecté, Emmanuel et Brigitte Macron ont aussi dû adopter ce moyen de transport, alors qu’ils prévoyaient de venir en voiture. Ils ont également dû laisser le couple américain voler quelques mètres devant, pour que ces derniers puissent se poser en premier et les accueillir sur place.