Depuis le début du confinement, le 17 mars dernier, les signalements pour violences conjugales ont augmenté de plus de 30%. Un chiffre vertigineux annoncé par le ministre de l’Intérieur, Christophe Cataner, à la fin du mois de mars. Très inquiète, Sandrine Bonnaire, qui a failli mourir sous les coups de son ex-conjoint, a lancé un cri d’alarme face aux caméras du média indépendant Brut.

« Réagissez »

Sandrine Bonnaire commence son discours en déplorant le nombre croissant de signalements pour violences conjugales depuis près de deux mois :

En cette période de confinement nous avons constaté une très forte hausse de violence dans les foyers.

Explique-t-elle avant de partager sa douloureuse expérience :

Il y a 20 ans, j'ai été strangulée par mon compagnon. Je me suis évanouie et me suis réveillée avec une triple fracture de la mâchoire. Je préfère dire "triple facture de la mâchoire" plutôt que de dire que tous les os de mon visage sont cassés. J'ai recraché huit dents. J'avais la langue en lambeau, plus une ouverture sous le menton. Si je vous parle de ça, c'est pour vous dire que 20 ans après, j'en ai toujours des séquelles et des traumatismes.

L’actrice tient ensuite à encourager les victimes à briser le silence :

Le confinement ne doit pas se faire au détriment de votre sécurité et celle de vos enfants. Ne vous laissez pas faire. Réagissez en appelant le 3919, ou la police, ou un voisin.

Des propos qui devraient donner la force à certaines femmes de sauver leurs vies.