Christophe Aurier a été abattu dans la nuit du 12 au 13 juillet dernier à la sortie d’un bar situé dans une zone industrielle de Toulouse. Blessé à l’abdomen, le jeune homme a succombé à ses blessures peu de temps après avoir été conduit à l’hôpital par les secours. Son meurtrier présumé s’est rendu à la police le lendemain. Il a indiqué ne pas avoir supporté que le jeune homme aborde sa compagne, ex petite-amie du footballeur amateur. Christophe Aurier devait dire Oui à la femme de sa vie à la fin de l’année.

Sous le choc de la mort de son frère, Serge Aurier a tenu à rendre hommage à celui qui lui manque déjà cruellement :

Il était meilleur que moi mais j'étais plus sérieux. Le talent, il l'avait. Il avait les qualités, moi la détermination. Sur le terrain, il avait un gros caractère malgré sa gentillesse. Il n'aimait pas l'injustice. Il continuait de jouer ici à Toulouse sans dire qu'il était mon frère. Beaucoup l'ont appris quand il est mort. Il m'envoyait beaucoup de messages dans les bons comme dans les mauvais moments. À chaque match, il m'envoyait des messages. C'est une grande perte pour moi.

A-t-il confié à nos confrères de La Dépêche du midi.

"Je n’ai pas de sentiment de haine"

Pour le quotidien, Serge Aurier se rappelle cette terrible matinée du 14 juillet 2020 où il a appris la disparition de son frère :

J’étais couché chez moi quand un ami m'a envoyé l'image d'un tweet. (...) J'ai dû l'annoncer rapidement à ma mère et anticiper. Je suis resté toute la journée dans mon lit sans bouger. Ça a été une journée difficile.

Explique-t-il, soulagé que le meurtrier présumé se soit rendu à la police :

C'est une bonne nouvelle. C’est très intelligent de sa part. (...) Aujourd'hui, il faut apaiser les choses. Je n'ai pas de sentiment de haine ou de vengeance.

Affirme-t-il, en précisant qu’il a "confiance en la justice".

Je suis attristé, je suis dans le regret. Je continue à pleurer la mort de mon frère.

Conclut-il dévasté.

Une marche blanche sera organisée ce samedi 18 juillet 2020 à Toulouse, en mémoire de Christophe Aurier.