Philippe Candeloro est bien placé pour commenter les Jeux Olympiques car il a lui-même déjà obtenu plusieurs médailles de bronze. L’ancien patineur artistique professionnel est donc amené à commenter les prestations de ses confrères à la télévision depuis 2014. Il est apprécié par les téléspectateurs pour son franc-parler et son naturel, mais ces qualités lui ont parfois causé du tort…

Une gaffe en direct qui n’est pas passée

Le CSA l'avait déja rappelé à l'ordre en 2014 lors de sa première saison en tant que commentateur aux côtés de Nelson Monfort. C’était aux Jeux Olympiques de Sotchi, il avait dit à propos d’une sportive :

Je connais plus d’un anaconda qui aimerait venir l’embêter un petit peu cette jeune Cléopâtre canadienne.

Ce commentaire sexiste avait évidemment choqué beaucoup de téléspectateurs. Ces propos, qui lui avaient valu une mise en garde de la part de la « police de la télévision », ne lui avaient pas pour autant coûté sa place. Il est donc cette année à nouveau commentateur des Jeux Olympiques d’Hiver de Pékin.

Les Jeux ont provoqué la polémique cette année avec des images chocs qui en disent long sur l'impact environnemental de l'évènement... Ces Jeux Olympiques d'hiver sont en effet les premiers à être organisés avec 100% de neige artificielle.

 Vue d'une piste de ski en neige artificielle des JO de Pékin
Vue d'une piste de ski en neige artificielle des JO de Pékin

Mais ce n'est pas de cela dont il est question. Récemment Philippe Candeloro a commis une nouvelle bourde à la télévision qui n’est pas passée…

Pour présenter un couple de patineurs faisant leur entrée sur la glace il a dit :

On accueille sur la glace le couple de la Tchécoslovaquie…

Le problème ? La Tchécoslovaquie n’existe plus depuis 30 ans. Sur le plateau personne n’a corrigé l’erreur, ce sont les téléspectateurs qui ont repris l’ancien champion sur les réseaux sociaux.

"Je me censure"

Le commentateur de France Télévisions peut en tout cas compter sur le soutien de son collègue Nelson Monfort qui est venu à son secours dans la Presse :

J’ai toujours essayé de protéger Philippe, si je puis dire. Mais d’un autre côté, je trouve tellement dommage (…) de perdre cette spontanéité qui le caractérise.

Interviewé dans les colonnes du Journal du Dimanche le 13 février dernier l’ancien sportif a fait quelques confidences. Il raconte quelques souvenirs du temps où il se trouvait sur le devant de la scène. L’ambiance aux Jeux Olympiques de 1994 était tout autre que celle des jeux actuels en pleine période de Pandémie :

Souvent, le samedi soir, on avait bien arrosé, c’était un peu notre troisième mi-temps à nous, se rappelle celui qui a participé aux Jeux Olympiques en 1994 et 1998. Le lendemain, tu retrouvais ton coéquipier qui avait gerbé toute la nuit. Toi, tu avais encore mal aux cheveux et on te disait : ‘Dans cinq minutes, c’est à toi.'

Philippe Candeloro se confie ensuite sur son rôle de commentateur et évoque à demi-mots ses précédents scandales. Le commentateur est face à un dilemme :

Je dois garder mon ADN, la liberté de langage pour laquelle on m’a embauché. Mais en même temps, je me censure, oui.

Sera-t-il convié aux debriefings sportifs des prochains Jeux Olympiques d’hiver ?