N’en parlez pas à un ou une fan de foot français car cet événement demeure douloureux. Le 28 juin, la France était, à la surprise générale, éliminée de l’Euro 2020 en 8e de finale. C’est Kylian Mbappé qui a raté le tir au but fatidique. Mais la défaite était le fruit d’un mauvais travail d’équipe et non pas de l’erreur d’un joueur.

 Kylian Mbappé pas remis en cause par Didier Deschamps @Getty Images
Kylian Mbappé pas remis en cause par Didier Deschamps @Getty Images

Pourtant, Karim Benzema, revenu en équipe nationale après 5 ans d’absence et de nombreux talents avaient fait espérer un bien meilleur résultat. Et le match contre la Suisse qui a coûté leur place dans la compétition aux Bleus avait tout d’une farce. En effet, jusqu’à 10 minutes avant la fin, les Français menaient de deux buts par rapport à leur adversaire.

"Je n'ai pas envie de chercher des excuses"

C’est ensuite à une descente aux enfers à laquelle a assisté le sélectionneur Didier Deschamps depuis les bords du terrain. Et visiblement, il ne s’en est toujours pas remis. Interrogé par L’Équipe dans une interview publiée le 20 août, le sélectionneur s’est exprimé sur cette défaite :

Ce n'est pas le meilleur été que j'ai passé, évidemment. Le plus dur à digérer - et je l'ai digéré aujourd'hui -, c'est de savoir ce qu'on est capables de faire et de constater ce qu'on a fait. Et, je vais vous le répéter pendant cet entretien, d'être à 3-1 à la 80e minute contre la Suisse et de voir ce qui s'est passé après...

On le voit donc, l’évocation de ce match est toujours douloureuse pour Didier Deschamps. Le sélectionneur n’a pourtant pas envie de se cacher derrière d’autres personnes pour expliquer cet échec puisqu’il se l’impute, au moins en partie :

Je n'ai pas envie de chercher des excuses. Je sais que je suis le seul responsable. Ma fonction veut ça. Je l’assume.

Cela ne l’empêche pas pour autant de rester motivé sur le prochain objectif qui arrive à toute vitesse, la Coupe du Monde au Qatar en 2022.

Didier Deschamps et ses doutes sur Olivier Giroud

Enfin, le sélectionneur a profité de cette interview pour adresser une jolie petite pique à Olivier Giroud :

Je sais très bien ce qu'il a fait, et très bien fait, mais prenez l'exemple de Mamadou Sakho, je lui serai toujours reconnaissant de ce qu'il a réalisé, mais c'était en novembre 2013. Olivier et quelques autres, c'était en 2018, mais aujourd'hui on est en 2021 et je ne suis pas là pour donner des assurances à qui que ce soit. (...) Il y a toujours des pages qui se tournent, oui, à moins que les joueurs la tournent eux-mêmes, mais c'est rare.

Pas sûr donc qu’on revoie le joueur en équipe de France !