Les faits remontent à décembre 2018 mais le procès ne s’ouvre qu’à partir de ce 13 septembre 2021. Saïd Bogota est jugé pour enlèvement, séquestration et tentative de meurtre.

 L'acteur Saïd Bogota @AFP
L'acteur Saïd Bogota @AFP

L’acteur notamment aperçu dans Taxi 5 et Pattaya est accusé avec deux complices d’avoir fait vivre un véritable enfer à un jeune homme de 17 ans.

L’AFP a rapporté le déroulement des faits.

"Il a vu ma tête, il me connaît, il faut le tuer"

Une après-midi de décembre 2018, un jeune homme est découvert baignant dans son sang, en sous-vêtements et souffrant de graves brûlures.

Durement touché à la tête notamment, il est placé en coma artificiel pour ne pas trop souffrir. À son réveil, il raconte aux enquêteurs avoir été enlevé du garage où il travaille en tant qu’apprenti par trois hommes.

Ceux-ci l’ont ensuite conduit en voiture jusqu’à une cave. Ils lui font boire de l’acide chlorhydrique et le frappent. Puis ils déplacent leur victime jusqu’à un champ quand un voisine s’étonne du bruit.

Dans ce champ, le cauchemar se poursuite puisque le jeune homme reçoit deux tirs de flashball à bout portant dans la tête, du gaz lacrymogène, des coups de clé à molette sur le crâne avant d’être aspergé d’essence et incendié. Si le récit semble insupportable, imaginez alors la douleur ressentie par la victime.

Avant de perdre conscience sous les différentes tortures, l’apprenti a tout de même le temps d’identifier Saïd Bogota parmi les ravisseurs et même de l’identifier comme commanditaire de ce guet-apens. Il assure que l’acteur a crié :

Il a vu ma tête, il me connaît, il faut le tuer.

Saïd Bogota devrait connaître sa peine le 21 septembre

La raison de toute cette violence ? Le jeune homme sortait avec une ex petite amie de Saïd Bogota. Celui-ci a admis les violences mais a nié l’intention de tuer. Affirmant qu’il voulait juste "mettre la pression" à l’apprenti pour qu’il quitte sa compagne.

Le verdict est attendu le 21 septembre. L’acteur encourt plus de 10 ans de prison s’il est reconnu coupable de tous les chefs d’accusation.