Le 13 novembre dernier, Nadine Trintignant prenait la défense de Roman Polanski sur le plateau de BFMTV. L'écrivaine de 85 ans remettait en cause l'accusation de viol contre le réalisateur portée par la photographe Valentine Monnier, dont le témoignage était publié dans Le Parisien quatre jours plus tôt.

Sur la chaîne d'information, la mère de Marie Trintignant avait ainsi déclaré :

Je suis là pour défendre Roman Polanski ! C’est un immense metteur en scène qui a fait une quinzaine de chefs-d’œuvre. Je trouve très grave de l’embêter en ce moment où il y a une remontée de l’antisémitisme en Europe, le jour de la sortie de son film qui est sur Dreyfus.

La scénariste avait également ajouté :

 J’ai vu tellement d’accusations à tort contre d’autres. Quand on ne voit pas les choses, j’aurais plutôt tendance à le croire lui qu’une femme qui a mis 44 ans à réfléchir pour le dénoncer . On devrait lui fiche la paix depuis le temps.

Nadine Trintignant répond à la polémique

Des propos qui ont fait un énorme tollé sur la Toile. Certains internautes ont balayé l'argument affirmant qu'il est nécessaire de séparer l'homme de l'artiste, en rappelant l'exemple de Bertrand Cantat, à l'origine du féminicide de Marie Trintignant.

Dans une lettre ouverte publiée par GalaVincent Trintignant et Roman Kolinka, fils et petit-fils de l'écrivaine, se sont notamment désolidarisés de leur proche en écrivant :

Un artiste, même qualifié d’immense, est avant tout un être humain. Il doit être confronté à la justice pour les douleurs qu’il a infligées.

Face à l'ampleur de la polémique liée à ses déclarations, Nadine Trintignant est sortie de son silence. Sans présenter ses excuses, la scénariste a tenu à réaffirmer ses engagements contre les violences faites aux femmes. Dans un court communiqué relayé sur Twitter par Jean-François Guyot, on peut ainsi lire :

Nadine Trintignant, profondément blessée par l'interprétation des propos qu'elle a tenus à l'occasion de la sortie du film de Roman Polanski, tient à réaffirmer qu'elle reste, comme elle l'a toujours été, aux côtés de celles qui, courageusement, aujourd'hui comme hier, luttent contre les violences faites aux femmes.