Ségolène Royal a toujours dénoncé la gestion de la crise sanitaire par le pouvoir en place et regrette que ses remarques n’aient pas été prises en compte. Évidemment, la récente allocution télévisée d’Emmanuel Macron le 14 juin dernier ne l’a pas convaincue. Ce lundi 15 juin, l’ex-candidate à la présidentielle expliquait dans Les Echos combien le chef de l’Etat l’avait déçue :

On dirait une publicité. La question n'est pas d'être nouveau mais de mener quelque part. On avait déjà eu En marche. Mais pour aller où ? Dans le chaos. Il faut un autre horizon.

A-t-elle lancé avec son franc-parler habituel avant de critiquer la politique menée par le président de la République :

Il s'est fait élire sur la mondialisation heureuse et a vécu depuis trois ans sur l'idéologie de l'Etat minimal en saignant le modèle social français.

"Des promesses taillées par une boîte de communication"

Agacée, Ségolène Royal a également pointé du doigt des "promesses théoriques taillées par une boîte de communication".

En mars dernier, la femme politique n’avait pas hésité à qualifier le gouvernement actuel "d’amateurs".

Pour conclure cet entretien, l’ex-compagne de François Hollande confie qu’elle pourrait être candidate à la prochaine élection présidentielle et livre sa définition du pouvoir en saluant l’évolution des mentalités au sujet de la parité :

Gouverner c'est apaiser et rassembler. C'est la condition : une décision collective de celles et ceux qui pensent que les valeurs humaines doivent l'emporter sur une comptabilité imposée par une mondialisation financière aveuglée par ses rendements. Et puis le temps des femmes - et des hommes qui pensent que la parité est une valeur - n'est-il pas venu par rapport au besoin de résilience et de bienveillance ?

Un programme qu'elle devrait développer prochainememt.