Au Conseil de Paris, la gauche venait à peine de voter contre la création d’une commission indépendante de lutte contre les abus de pouvoir et les violences sexuelles que Rachida Dati est tout simplement sortie de ses gonds.

Celle qui est la représentante de l’opposition au Conseil de Paris a dit le fond de sa pensée aux élus de gauche. Peut-être de façon un peu trop véhémente. Comme l’AFP le rapporte, Rachida Dati a lancé en pleine séance aux élus de gauche :

Gauche complice de pédophilie et d'inceste. Impunité, silence, circulez il n'y a rien à voir, c'est une honte. Complices de viol, complices de pédophilie, complices d'inceste, oui je le maintiens.

La séance finalement suspendue après les propos de Rachida Dati

Nicolas Bonnet Oulaldj, le président du groupe communiste et citoyen l’a alors accusée de tenir des propos diffamatoires envers la majorité et a exigé des excuses de la part de l’élue. La séance du Conseil de Paris a finalement été suspendue.

Nelly Garnier, l’élue LR à l’origine du dépôt du voeu de création de la commission contre les violences sexuelles, a elle aussi exprimé son avis en des termes violents :

Pour cette gauche, ce n'est jamais du viol. C'est de l'amour, ce n'est jamais de la pédophilie, c'est de l'art, c'est de la littérature. Depuis des mois les débats au sein de ce conseil sont pollués par votre incapacité à agir. Eh bien, j'ai honte pour vous.

La gauche explique son choix

Cette commission entendait lutter contre les abus de pouvoir et les violences sexuelles commis par les élus parisiens. Une sorte de suite logique avec le scandale Christophe Girard qui a éclaboussé la mairie de Paris. Ce dernier a été accusé de viol mais également d’avoir soutenu financièrement un écrivain ouvertement pédocriminel, Gabriel Matzneff.

 Rachida Dati @AFP
Rachida Dati @AFP

Son rejet par la gauche semble difficilement compréhensible. Mais l’élue EELV Raphaëlle Rémy-Leleu a déclaré cela afin d’expliquer l’abstention de son groupe lors du vote :

On peut travailler à des dispositifs plus contraignants et plus innovants pour assurer de la déontologie des élus face aux accusations, au harcèlement sexuel et aux agressions.