Le procès pour fraude fiscale et blanchiment d'argent de Patrick et Isabelle Balkany s'est ouvert lundi après-midi devant le tribunal correctionnel de Paris. Si le maire de Levallois-Perret était présent, son épouse, elle, était absente. En effet, depuis sa tentative de suicide le 1er mai dernier, elle est toujours hospitalisée dans un établissement psychiatrique.

"Elle a craqué"

Elle ne va pas bien, elle va même très mal.

A réagi Pierre-Olivier Sur, l'avocat d'Isabelle Balkany ajoutant : "Elle a craqué, comme on dit." Demandant d'emblée le report du procès, l’avocat a précisé :

Elle ne viendra pas à l'audience aujourd'hui car elle en est incapable.

Effectivement selon Pierre-Olivier Sur, la première adjointe de Levallois « est pour le moment dans une clinique psychiatrique ».

Elle est incapable de marcher seule. Et d'un point de vue psychologique elle est très mal.

Dans une lettre lue à l'audience, Isabelle Balkany évoque « le choc émotionnel provoqué par une médiatisation outrancière et dévoyée de l'affaire ». Car outre sa santé physique après sa tentative de suicide, Isabelle Balkany souffre des nombreux messages d’insultes qu’elle reçoit.

Un double choc post traumatique.

A argué Pierre-Olivier Sur, précisant qu'elle aurait reçu près 1.400 mails et 900 sms d'injures.

De son côté, Patrick Balkany est arrivé sans dire un mot. Il était escorté par ses avocats sous une nuée de caméras et dans le crépitement des flashs. En l'absence de son épouse mais aussi des quatre autres prévenus, dont leur fils Alexandre, l'élu en costume bleu marine a pris place seul au premier rang d'une salle comble.

Ainsi, leurs avocats ont demandé le renvoi du procès. Selon eux, Patrick Balkany « a envie d'être auprès de sa femme ». Une demande qui a été rejetée.

C’est lui qui la découvre inanimée, qui la croit morte.

A plaidé son avocat Eric Dupond-Moretti.

Le couple est poursuivi dans deux dossiers : fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale aggravée. La justice leur reproche notamment d'avoir dissimulé au fisc plus de 13 millions d'euros via des sociétés off-shore et des propriétés non déclarées à Marrakech et à Saint-Martin. Les époux Balkany encourent jusqu'à dix ans de prison et surtout des peines d'inéligibilité.