Être ministre est forcément extrêmement prenant. L’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle est donc compliqué à trouver pour n’importe quelle personne occupant des fonctions de cette importance comme a pu en témoigner Marlène Schiappa.

 Marlène Schiappa @Bruno Levy
Marlène Schiappa @Bruno Levy

"J'arrive à minuit, je ne suis pas présente, je pars le matin"

Marlène Schiappa s’est livrée à cœur ouvert sur son rôle de mère à propos duquel elle éprouve une certaine culpabilité dans le podcast Parents d’abord de Télé-Loisirs :

C'est très difficile, je ne vais pas vous mentir. L'autre jour, je suis rentrée chez moi à 22h30. J'ai dit à l'un de mes conseillers : "Ah, je rentre tôt aujourd'hui !". Quand on est au ministère de l'Intérieur, on peut vous mobiliser sans cesse. Quand j'étais en vacances, il y a des gens qui sont venus frapper à la porte de l'endroit où j'étais car il y avait des urgences qui devaient me mobiliser. On vient vous tirer physiquement et réellement de votre vie de famille pour vous rappeler à votre devoir. Mes filles savent ce que je fais.

Elles sont très engagées, suivent l'actualité et sont attachées à ce que je fais. Elles comprennent mon engagement, mais ça ne veut pas dire que c'est facile. J'avais un peu réussi à sortir du sentiment de culpabilité. Mais là, maintenant, je suis en plein dedans. L'autre jour, je suis rentrée très tard. Je me suis fait un tilleul avant de dormir. Sur la tasse, il y avait écrit "Wonder mum". J'ai regardé ma tasse et je me suis dit que j'usurpais la tasse, je ne suis pas du tout un wonder mum. J'arrive à minuit, je ne suis pas présente, je pars le matin.

Marlène Schiappa tente de profiter de ses filles au maximum

Un sentiment de culpabilité que la femme politique essaie au maximum de ne pas faire ressentir à ses filles.

Elle profite du moindre moment libre pour leur consacrer. Mais Marlène Schiappa ne peut effacer le sentiment de ne tout de même pas passer assez de temps avec elles :

Quand les enfants grandissent, plus que la culpabilité, c'est le manque qui est fort. Les enfants grandissent vite. Ma fille va sur ses 14 ans. Il ne reste plus que quatre ans avant sa majorité. Potentiellement, dans quatre ans, ma fille n'habite plus là. Quand je me dis ça, ça me brise le cœur...