Invitée sur le plateau de C à Vous ce lundi 30 mars, l’ancienne ministre de la Santé, Roselyne Bachelot n’a pas hésité à dire le fond de sa pensée. Elle a ainsi eu l’occasion de revenir sur les propos tenus par Christophe Prudhomme sur LCI le 6 mars dernier.

Il déclarait alors publiquement que « le virus était finalement peu mortel ».

Cependant, quelques jours plus tard, plus précisément le 18 mars, Christophe Prudhomme a tenu un discours bien différent, allant même jusqu’à tacler le gouvernement qu’il accuse de ne pas avoir agi assez tôt.

Gouverner, c'est prévoir et rien n'a été préparer. (..) Il faudra que les responsables passent à la caisse et paient. Il y a une grande colère chez les professionnels de santé aujourd'hui par rapport à cette gestion de la crise. Nous choisissons les patients qu'il faut mettre en réanimation. (...) Il y a des responsables politiques, médicaux et administratifs qui nous ont mis dans cette situation aujourd'hui.

Déclarait-il alors sur BFM TV

Étonnée par ce changement de discours, Roselyne Bachelot attaque

Sur le plateau de France 5, Roselyne Bachelot ne s’est pas gênée pour tacler Christophe Prudhomme.

Je trouve vraiment que Monsieur Prudhomme est gonflé. C'est terrible pour le représentant de la CGT... Au moment où Macron dit que l'avancée du virus est inexorable. (...) Prudhomme est un spécialiste santé. Il est urgentiste et porte-parole d'un syndicat d'urgentistes. On n'est pas en octobre 2019. On est le 6 mars de ce mois où nous sommes encore. Les bras m'en tombent devant ces déclarations.

Selon elle, Christophe Prudhomme aurait dû reconnaître son erreur de jugement au lieu de pointer du doigt le gouvernement :

Le gouvernement a des éléments d'analyses à partir des médecins, des gens qui lui parlent. (...) L'instrumentalisation politicienne à ce point me met en colère. Son droit était de dire : « Je me suis trompé. J'ai trompé les Français. De façon involontaire, mais je les ai trompés ». C'est le minimum syndical.

Qu’en pensez-vous ?