Invitée de la matinale de France Inter, Agnès Buzyn a répondu aux questions de Léa Salamé ce 28 mai 2020. Et l'ex-ministre de la Santé, actuellement sous protection policière, est revenue sur les menaces dont elle fait l'objet depuis que la pandémie sévit dans le pays.

Une violence "inouïe"

Depuis ses déclarations mettant en cause le gouvernement, Agnès Buzyn a subi les critiques de plein fouet :

J’ai vu l’ampleur des attaques à partir du 16 mars. J’étais prête parce que je savais que la vie politique était très dure, mais je n’étais pas prête à une telle violence. C’était inouï, une violence complotiste, des attaques antisémites qui étaient liées aussi à cette peur de l’épidémie, un réflexe assez ancien dans les populations de trouver un responsable.

Et pour la politicienne, le fait qu'elle soit une femme n'a rien arrangé :

On m’avait prévenu (de cette violence envers les femmes politiques), je n’en suis pas étonnée. Ça m’a permis de me renforcer. J’ai eu aussi énormément de soutiens pendant cette période, j’en sors renforcée et prête pour le combat.

Des menaces qui vont loin

Un combat qu'elle va devoir mener de plus belle depuis l'annonce de la poursuite de sa campagne pour la mairie de Paris. Agnès Buzyn n'a pas apporté de nouvelles rassurantes en précisant le type d'agression qu'elle a subi :

Menaces de mort sur les réseaux sociaux, j’ai eu des agressions verbales, une agression physique pendant que j’étais seule et donc ça n’a pas, j’espère, vocation à perdurer.