Au début de la crise sanitaire du covid-19, Agnès Buzyn avait confié au Monde qu’elle avait alerté le gouvernement de la gravité de l’épidémie à venir avant de quitter son ministère :

Quand j’ai quitté le ministère, je pleurais parce que je savais que la vague du tsunami était devant nous. Je suis partie en sachant que les élections n’auraient pas lieu (...)  Depuis le début je ne pensais qu’à une seule chose : au coronavirus. On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade.

Confiait-elle en évoquant le maintien des élections municipales deux jours avant le début du confinement.

Au cours de cette interview, la professeure des universités confiait également son souhait d’endosser à nouveau la blouse blanche :

Médecin, c’est une vocation. L’hôpital va avoir besoin de moi. Il va y avoir des milliers de morts.

« Je suis à fond à l’hôpital »

Selon les informations du Parisien, Agnès Buzyn aurait rejoint l’équipe soignante de l’hôpital militaire de Percy de Clamart où elle exercerait chaque jour dans une cellule covid-19. Âgée de 58 ans, l’hématologue travaillerait « avec une tenue scaphandre, protégée de la tête aux pieds ».

Je bosse. Je suis à fond à l’hôpital pour me rendre utile, je ne fais que ça.

Relate le quotidien.

Très concernée par la pandémie actuelle, l’ex-ministre de la Santé se remet doucement de sa défaite aux élections municipales et de ses déclarations très critiquées lors de son entretien avec Le Monde :

Elle a très mal vécu la polémique qui a suivi ses propos au Monde. Une journaliste l'a appelée pile au moment où elle a baissé la garde, sans se méfier, et puis tout s'est malheureusement enchaîné.

Confie l’un de ses proches.

Absorbée par son travail, la candidate LREM n’aurait pas laissé tombé la politique pour autant. Elle organiserait un bilan hebdomadaire avec son équipe afin de «faire le point sur la crise et parler de la campagne ».

En attendant de repartir en campagne, Agnès Buzyn tente tous les jours de sauver des vies.