Ce ne sont pas moins de seize femmes qui ont décidé de porter plainte contre Patrick Poivre d’Arvor pour violences et harcèlement sexuel. Les faits reprochés, PPDA ne cesse de les nier. Il vient d’ailleurs de porter plainte à son tour pour « dénonciation calomnieuse ».

Il ne saurait être donné le moindre crédit à ces seize femmes, journalistes ou écrivains en mal de renommée et/ou féministes de la dernière heure, venues soutenir une ancienne collègue, une amie, voire une simple militante de la cause féminine. Regretter de ne pas avoir bénéficié davantage d’égards, voire d’un simple regard, de la part d’un homme qu’elles ont un temps admiré, rend aujourd’hui les mises en cause éconduites ou ignorées très amères, amertume qui les conduit à commettre, par vengeance tardive, le délit de dénonciation calomnieuse.

Avait-il déclaré dans sa plainte.

Des témoignages accablants

Dans le documentaire sur PPDA diffusé sur France 2 ce jeudi 28 avril

Catherine Lambret, Directrice des études de l'Institut Pratique du Journaliste entre 1982 et 2002, a pris la parole à visage découvert. Elle a affirmé que les journalistes de TF1 et d’Antenne 2 dans les années 80, l’avaient mise en garde.

Ils me conseillaient de ne jamais envoyer de filles là où PPDA pouvait être. Je n'envoyais que des garçons. C'était sa réputation, il attaquait les filles. Pendant dix ans, je n'ai jamais envoyé une fille en stage à TF1.

Sûre de ses propos, elle a ajouté :

L'ensemble des journalistes de la rédaction à l'époque le disaient, qu'il ne fallait pas rester en fin de journée, être la dernière à partir parce que PPDA risquait de se jeter sur vous.

 Catherine Lambret, @France2
Catherine Lambret, @France2

Le reportage a également donné la parole à une nouvelle victime présumée de PPDA. Marie, stagiaire dans la même rédaction que l’ancien présentateur en 2015, n’avait que 24 ans à l’époque des faits. A la fin de son premier jour de stage, Patrick Poivre d’Arvor l’aurait invitée à l’accompagner à une première de comédie musicale. Il n’aurait pas hésité à avoir les mains baladeuses lors du trajet en scooter mais surtout une fois les lumières éteintes dans la salle.

Ça m’a révulsée, je me suis raidie. Je ne pensais pas avoir donné ce type de message.

Elle aurait ensuite refusé son invitation à dîner et à passer le week-end à ses côtés.

Il m’a serrée contre lui. Il a essayé de m’embrasser. Ça m’a dégoutée, c’est évident. Parce que c’est un homme plus âgé, parce que je n’avais pas ça en tête. Ça ne devait pas se produire.

Son mois de stage aurait été catastrophique puisqu’elle angoissait de croiser PPDA.

Je savais à coup sûr qu’il allait venir, me caresser le cou, me mettre une main sur l’épaule.

Un homme qui « respecte les femmes »

Pourtant, Patrick Poivre d’Arvor se dit respectueux envers les femmes. France 2 a pu diffuser une partie de l’audition du journaliste datant du 18 mai 2021. Dans celle-ci, il dit alors !

J’ai contesté à chaque fois cette description, ce n’est absolument pas moi. Je ne cherche pas à apparaître plus angélique que je suis, mais je tiens à dire que je respecte les femmes.

Qu’en pensez-vous ?