C’est une condamnation peu commune dans ce nouveau milieu professionnel. L’influenceuse Nabilla Benattia a été condamnée par la Répression des fraudes à une amende de 20000 euros pour pratiques commerciales trompeuses. En 2018, elle a en effet fait la publicité de services boursiers sur Snapchat sans préciser qu’il s’agissait d’un partenariat rémunéré.

En story, elle mettait en avant la gratuité d’un service proposé par un site boursier et le fait que celui-ci pouvait rapporter des gains conséquents. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes a assimilé cette pratique à des "pratiques commerciales trompeuses".

"Je suis à votre disposition pour échanger et avancer ensemble"

Suite à cette condamnation, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a tweeté :

Les influenceurs doivent informer leur communauté quand ils sont rémunérés pour faire la promotion de produits. Luttons ensemble contre les publicités déguisées. Signalez ces comportements trompeurs sur https://signal.conso.gouv.fr.

Nabilla Benattia a réagi à ce tweet en s’adressant directement au ministre de l’Économie :

Je suis à votre disposition pour échanger et avancer ensemble. Je ne suis pas au-dessus des lois et j’assume les conséquences de mes actes. Ce métier est nouveau et nous n’avons toujours pas de règlementation stricte. J’espère que cet accord permettra d’éveiller les consciences et la nécessite d'encadrer notre activité.

Nabilla Benattia prête à coopérer ?

Pourtant, il existe bel et bien une législation sur ce sujet comme l’a rappelé Le Monde :

Le défaut d’indication du caractère publicitaire de sa publication (par un logo ou une mention orale ou écrite, par exemple) constitue une pratique commerciale trompeuse à l’encontre de ses abonnés, qui peuvent croire à tort que la promotion de l’influenceuse résulte d’une expérience personnelle positive désintéressée.

 Nabilla @Instagram
Nabilla @Instagram

D’autres enquêtes concernant des influenceurs sont actuellement en cours. Avec en ligne de mire le dropshipping qui constitue pour l’instant une faille juridique sur laquelle jouent énormément les influenceurs.