À l'occasion de la sortie de son dernier single, Montero, dont le clip sulfureux a cartonné sur YouTube avec plus de 40 millions de vues, le rappeur Lil Nas X a mis en vente en partenariat avec le collectif MSCHF une paire de baskets en série limitée. Baptisées Satan Shoes (les chaussures du diable), les baskets sont une personnalisation du modèle Nike Air Max 97. Elles contiennent une goutte de sang humain et un pentagramme a été ajouté sur la languette.

Une exclusivité limitée à 666 exemplaires et vendue à 1 018 dollars, en référence au verset 10 : 18 de l'Évangile selon Saint-Luc. Et alors que tout le stock a déjà été écoulé, un juge fédéral des États-Unis vient d'interdire la mise en vente des chaussures polémiques.

Bad buzz ou bon coup de com' ?

Voilà une annonce qui aura énormément fait réagir sur les réseaux sociaux. Et permis à Lil Nas X de réaliser un joli coup de pub. Son dernier single, Montero, fait partie des morceaux les plus téléchargés sur les plates-formes de streaming musical. Et depuis, les internautes n'en finissent pas de débattre quant à savoir s'il est moralement acceptable ou pas de glorifier le diable.

Mais en ce qui concerne Nike, la question a été vite tranchée. Il est hors de question pour la marque d'être associée à tout symbole ou pratique satanique. D'autant plus que, choqués, de nombreux clients ont appelé au boycott de la firme, pensant qu'il s'agissait d'un modèle officiel.

Aussi, la célèbre marque d'équipement sportif américaine a porté plainte, arguant qu'elle n'avait jamais collaboré avec le rappeur et que cette mauvaise publicité nuisait grandement à son image. Des arguments suffisants pour convaincre le juge, qui a prononcé son verdict en faveur de la plus célèbre marque de sport.

La justice du côté de Nike

Si le collectif MSCHF, qui a travaillé avec Lil Nas X à la création de ces baskets polémiques, s'est défendu en affirmant que ces 666 exemplaires avaient tous été vendus à des fans ou des collectionneurs, cela n'aura pas suffit à convaincre l'homme de loi.

Ce dernier a donc tout simplement suspendu, temporairement, la commercialisation des Satan Shoes. Cependant, d'après le collectif artistique, toutes les paires ont été expédiées et se revendent désormais à prix d'or sur les réseaux sociaux. Ce qui n'est dès lors plus de son ressort.

Voilà donc une décision de justice qui n'empêchera pas le modèle de circuler et qui ne devrait pas trop inquiéter le rappeur.