Discrète depuis son rôle dans Les filles d'à côté, l’actrice Hélène Le Moignic  fait à nouveau parler d’elle.  Condamnée pour des faits de violence conjugale, l’actrice devenue aide-soignante à domicile, se retrouve au cœur de la polémique.

Les filles d'à côté

En 1993, la série Les filles d’à côté débarque sur TF1. Le succès est immédiat et la série sera diffusée pendant deux ans avant qu’Hélène Le Moignic décide de tout plaquer. Mécontente de ses textes et de ses partenaires, l’actrice quitte la série au 136ème épisode.  Interviewée en 2013 pour le site Uneidole.fr, celle qui a longtemps interprété Magalie, dénonçait la mésentente qui régnait sur le plateau, notamment avec Cécile Auclert :

Nous étions toutes les deux à l'opposé. Mais je me disais : On est là, on bosse, tout le monde fait son boulot... J'en ai chié pendant 135 épisodes.

Mécontente de ses textes et de ses partenaires, Hélène Le Moignic n'hésitait pas non plus à tacler le producteur Jean-Luc Azoulay :

Je le trouvais malhonnête et pas très intelligent. Il ne venait jamais nous voir sur le plateau. On ne le voyait pas, on ne le sentait pas, on ne le touchait pas. Il régnait en maître, oui. Un jour, je suis allée dans son bureau. Et là, j'ai halluciné. J'ai vu un mec avec une petite casquette, les pieds sur le bureau et des écrans partout sur le mur, avec toutes les chaînes de télé et les caméras de chaque plateau de tournage. Autre anecdote : un jour, j'ai voulu manger un morceau, tranquille, à l'air libre. J'ai levé les yeux et là, j'ai vu sa maison sur le toit d'AB Productions. J'ai eu un choc. Je me suis dit : 'Ce mec est dingue !' C'est malsain. Cette maison au-dessus des studios... Qu'est-ce que c'est que ce truc ?

Une sortie fracassante pour l’actrice qui ne supportait plus ses conditions de travail. En plein tournage, à 4h du matin, elle quitte le studio sans jamais se retourner.

Condamnée pour violences conjugales

Après sa carrière d’actrice, Hélène Le Moignic  change de vie et devient aide-soignante à domicile. Quand elle rencontre son compagnon, tout va très vite, comme elle l'explique à Gala:

En une semaine j'ai emmé­nagé chez lui. Au début, tout se passait très bien. Et puis, au fil du temps, c'est diffi­cile à expliquer mais son compor­te­ment à l'extérieur, en société, et celui qu'il avait en privé est devenu diffé­rent. Quand la porte de l'ap­par­te­ment se refer­mait, il chan­geait. Ça a commencé par des verres qu'il jetait, des coups de poings dans le mur, une violence jamais directe mais diffuse, perma­nente.

Et d'ajouter :

Je savais qu'il avait fait enfer­mer sa première femme, qu'a­vec la deuxième, ça s'était fini à la gendar­me­rie... J'ai commencé à me poser des ques­tions.

Malheureusement, la situation dégénère et le 29 décembre dernier, elle craque :

On s'engueu­lait de plus en plus souvent. Ce jour-là, j'étais reve­nue récupé­rer des affaires que j'avais lais­sées, j'avais décidé de partir en Bretagne comme je l'avais projeté avant notre rencontre. Je ne sais même plus pourquoi ça a dégé­néré, je sais juste que j'ai attrapé un pot de fleurs et l'ai lancé par terre... Le lende­main, alors que j'étais à l'hô­pi­tal, il est allé porter plainte. Je suis tombée sur un mani­pu­la­teur et ça, c'est terrible.

La comédienne précise :

Si j'ai un casier, je ne pour­rai plus exer­cer mon travail. Le pervers narcis­sique cherche à détruire l'autre. Il m'aura aussi privée de ça, de mon boulot.

Rapidement, l’actrice se retrouve au tribunal.

Si j'en suis arri­vée là, c'est que pendant les six mois qui ont précédé, notre relation était deve­nue de plus en plus malsaine. Le tribu­nal a jugé un fait. Sans tenir compte du reste. Sans enquêter sur ce qui a abouti à cette dispute.

Le 24 mai dernier, l'actrice a finalement été condamnée pour des faits de violence conjugale, à deux mois de prison avec sursis, cinq ans de mise à l'épreuve, et 1.500 euros d'amende.