Les récentes accusations d'agressions sexuelles de Valentine Monnier et Adèle Haenel envers deux réalisateurs ont vivement fait réagir Vincent Trintignant et Roman Kolinka, le frère et le fils de Marie Trintignant. L'actrice est morte en 2003 sous les coups de Bertrand Cantat, son compagnon de l'époque.

Le monde du 7ème art n'est visiblement pas fait que de strass et de paillettes. Le 3 novembre dernier, la comédienne Adèle Haenel accusait le réalisateur Christophe Ruggia d'attouchements sexuels alors qu'elle n'avait que 11 ans. Et alors que son dernier film, J'accuse, vient de sortir en salle, c'est Roman Polanski qui doit de nouveau faire face à une accusation de viol de la part de la photographe et journaliste Valentine Monnier. Si ce dernier a été défendu par Nadine Trintignant, son fils Vincent et son petit-fils Roman Kolinka ont choisi de se désolidariser et d'apporter leur soutien aux victimes dans une lettre publiée par Gala :

Nous soutenons de tout cœur ces femmes dignes, courageuses, qui osent dénoncer leurs bourreaux et témoigner des ignobles violences qu'ils leur ont fait subir.

"Votre prise de parole est nécessaire"

Marqués par le destin tragique de Marie Trintignant, les deux hommes encouragent fortement les victimes à ne plus se taire, quel que soit le statut de l'agresseur :

Votre prise de parole est précieuse et nécessaire. Un artiste, même qualifié d'immense, est avant tout un être humain. Il doit être confronté à la justice pour les douleurs qu'il a infligées.

Et de réclamer que justice soit faite, s'adressant directement à Adèle Haenel et Valentine Monnier :

Nous vous croyons, chères Adèle, Valentine et toutes vos sœurs qui osez briser le silence. Vos récits sont poignants, bouleversants. Nous demandons que justice soit faite. Quelle leçon ! Merci ! Plus jamais le silence ! Stop à la violence faite aux femmes.

Un message fort qui mérite d'être entendu.