Le 16 janvier dernier, une grande conférence de presse s’est tenue à l’Élysée. Un exercice auquel Emmanuel Macron est habitué. Le chef de l’État a ainsi présenté les orientations du gouvernement Attal pour le reste de son mandat. Il a notamment fait plusieurs annonces concernant l’Éducation nationale. Selon ses propos, l’uniforme sera expérimenté dans plusieurs établissements scolaires cette année, en vue d’une généralisation en 2026.

Parmi les journalistes présents à ce rendez-vous, Laurence Ferrari a alors posé la question suivante au président de la République.

Vous nous avez gratifiés d'un certain nombre de mesures, mais ce qui est important c'est la vision que vous avez pour notre pays pour la fin de votre mandat (…) Comment faire de ces jeunes des citoyens éclairés ? Donnez-moi cinq mesures concrètes pour restaurer cette autorité ?

Ce à quoi le mari de Brigitte Macron a répondu du tac au tac :

J'ai le sentiment que vous avez une vision et des mesures concrètes... Je crois que vous venez vous-même de poser une question et de donner votre vision.

De quoi amuser l’assistance. Dans l’émission de Pascal Praud, sur Europe 1, ce 17 janvier 2024, celle qui est aux manettes de Punchline s’est exprimée sur la réaction surprenante du chef de l’Exécutif à sa question.  

Laurence Ferrari revient sur les propos d’Emmanuel Macron

La journaliste de Paris Match semble avoir vécu un moment de gêne en pleine conférence de presse. Son échange avec le locataire de l’Élysée a en effet provoqué l’hilarité dans la salle. Il faut bien l’avouer, le président a du répondant. Quoi qu’il en soit, sa réaction n’a pas plu à Pascal Praud. Face à son invitée, l’animateur a en effet expliqué :

C'est un Président qui ne supporte pas la contradiction. Il est très en colère par votre question, il répond sèchement, avec une forme de malhonnêteté en plus.

Dans la foulée, Laurence Ferrari a pris la parole et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle n’a pas mâché ses mots.

La réaction de la salle, j'avoue que je m'en fiche. En revanche, celle du Président, vous avez raison (...) C'est notre rôle de journaliste. On n'est pas là pour être serviles (...) Je me sens dans mon rôle, ni plus ni moins, sans aucune agressivité en donnant des faits, des chiffres. Qu'il ne supporte pas la contradiction, c'est son problème, ce n'est pas le mien.

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Emmanuel Macron @ DR

"Qu'il se frotte à d'autres cerveaux que le sien"

Continuant sur sa lancée, la journaliste de CNews a laissé entendre que le chef de l’État aurait fait en sorte d’éviter certaines questions sur la fin de son quinquennat. De ce fait, certains journalistes auraient été favorisés tandis que d’autres n’auraient eu droit qu’à une seule question.

Je ne sais pas si c'est lié à ma question ou si l'Élysée avait peur d'un certain nombre de questions sur d'autres sujets. Je constate que notre groupe a eu le droit à une question quand d'autres ont eu le droit à 4 ou 3 questions. Il y a une vraie forme de disproportion.

Pour conclure sa prise de parole, Laurence Ferrari a, à son tour, lancé un petit tacle à Emmanuel Macron, au micro de Pascal Praud.

En revanche, il faut que le Président supporte la contradiction, qu'il se frotte peut-être à d'autres cerveaux que le sien.

Voilà qui est dit !