C’est une affaire qui n’en finit pas de dévoiler ses tentacules. La sortie de La Familia grande, livre de Camille Kouchner où elle revient sur l’inceste perpétré par son beau-père, Olivier Duhamel sur son frère jumeau, rebaptisé Victor pour conserver son anonymat, le 7 janvier, a déjà eu de multiples conséquences.

Olivier Duhamel, s’est ainsi retiré de toutes ses fonctions officielles. Le directeur de Sciences Po a été mis en cause car il était au courant de ce dont on accusait celui qui est tout de même resté professeur au sein de son établissement.

Marie-France Pisier a combattu Olivier Duhamel les 3 dernières années de sa vie

Le nombre de personnalités intellectuelles de premier plan françaises qui auraient été au courant et n’auraient rien fait est chaque jour plus effarant. La seule personne au courant qui a tenté de faire quelque chose est finalement Marie-France Pisier, la tante des enfants Kouchner.

 Marie-France Pisier en 2010 à Deauville @NIVIERE/BENAROCH/SIPA
Marie-France Pisier en 2010 à Deauville @NIVIERE/BENAROCH/SIPA

Au courant dès 2008, elle a passé les dernières années de sa vie à tenter de créer un vide autour d’Olivier Duhamel. Et ce, en révélant ses agissements à quiconque s’approchait un peu trop près de lui.

Une mort très suspecte

Marie-France Pisier est cependant morte en 2011, soit seulement 3 ans après avoir appris les faits. Et dans un entretien au Parisien le 24 janvier 2021, Julien Kouchner, frère aîné de Camille Kouchner, autrice du livre-révélations et de « Victor », la victime d’Olivier Duhamel, a confié ne pas croire à la thèse du suicide qui a été avancée à l’époque :

Je n'ai jamais cru que ma tante se soit suicidée, mais je ne sais pas comment elle est morte. Ma seule certitude, c'est que toute cette histoire l'a tuée. Lorsque ma tante est morte, je pensais que cela serait comme un testament qui ferait éclater la vérité au grand jour, que ce que nous disions depuis des années allait enfin trouver un écho. Mais ce ne fut pas le cas.

Julien Kouchner n’a ensuite pas évoqué d’autres hypothèses qui pourraient selon lui être à l’origine de la mort de Marie-France Pisier. Mais cette affirmation de ne pas croire à la thèse du suicide renforce encore davantage l’aspect dramatique de toute cette affaire…