Noémie Lenoir : la femme la mieux habillée, la plus stylée, la plus mystérieuse. L'une des plus belles femmes du monde est un véritable caméléon qui ne cesse de se réinventer au fil du temps.

D'abord mannequin mondialement connue, puis icône de toute une génération, elle s'essaye à présent au métier de créatrice de mode en imaginant une paire de bottes baptisée "La Tosca" en partenariat avec la Maison française Chamberlan. Unisexes et transgénérationnelles, ces bottes font sa fierté.

À cette occasion, Noémie Lenoir s'est confiée à StarMag pour une interview exclusive lors du Salon Made in France qui s'est tenu du 11 au 14 novembre 2021 à Paris.

 Noémie Lenoir et Eléonore Terzian Photo @m.c_paris @ StarMag
Noémie Lenoir et Eléonore Terzian Photo @m.c_paris @ StarMag

"On vous mettait des corsets extrêmement serrés"

Vous avez dessiné avec Chamberlan une paire de bottes unisexes “La Tosca”. Qu’est-ce que cette paire symbolise pour vous ?

C’est une botte à porter à la mi-saison et en été. Cette paire symbolise la passion car je suis une passionnée de mode. Tous les gens qui ont travaillé avec moi pour lui donner vie sont des passionnés. J’ai commencé à créer cette botte avec La Casa 93, une école en banlieue qui est une pépinière de jeunes talents qui forme les jeunes au métier de la mode.

Pourquoi avoir imaginé des bottes unisexes ? Que représente la tendance du “no-gender” pour vous ?

C’est une botte sans genre et transgénérationnelle. Elle incarne la nouvelle génération. En effet, on constate que de plus en plus d’hommes prennent soin d’eux, se maquillent. Ça ne choque plus, enfin moi ça ne me choque pas en tout cas. De plus, c’est une botte qui va avec tout : des shorts, des jeans... Et elle s’étend du 35 au 48 avec différentes tailles de mollets (M,L,XL).

 Noémie Lenoir et Eléonore Terzian Photo @m.c_paris @ StarMag
Noémie Lenoir et sa botte La Tosca pour Chamberlan @m.c_paris @ StarMag

En tant que mannequin, pensez-vous être plus à même de savoir ce que les femmes souhaitent porter ?

En toute humilité, ce n’est pas parce que j’ai été mannequin que je suis la mieux placée pour conseiller les femmes. Mais à force d’avoir travaillé dans le mannequinat depuis 26 ans, je sais ce qui est confortable, ce que les femmes aiment et surtout ce que j’aime.

J’avais vraiment envie de créer une botte rock’n’roll qui me ressemble. Une botte à mon image, qui fait travailler les artisans, qui a une super histoire et une pièce de luxe qui va perdurer dans le temps. C’est super important pour moi d’avoir ce côté durable.

Avez-vous déjà été forcée de porter une tenue qui ne vous plaisait absolument pas dans votre carrière ?

Bien sûr ! À mon époque, on vous mettait des corsets extrêmement serrés dans le dos et des échasses en guise de chaussures. Mais à la base le couturier imagine des pièces dans lesquelles on se sent bien et j’ai eu la chance de porter de très belles robes et des chaussures incroyables durant les shootings et les défilés.

 Noémie Lenoir et Eléonore Terzian Photo @m.c_paris @ StarMag
Noémie Lenoir et sa botte La Tosca pour Chamberlan @m.c_paris @ StarMag

 

Sur la célébrité : "À certains moments elle m'a fait peur"

Avez-vous déjà regretté votre célébrité ?

C’est une question qu’on ne m’avait jamais posée ! Non, je n’ai jamais regretté ma célébrité, mais à certains moments elle m’a fait peur. Avant les réseaux sociaux, il y avait beaucoup de paparazzis donc on mettait votre vie en avant sans que vous le vouliez. C’était très intrusif, toute ma vie sortait dans les magazines. Ça fait partie du job, c’est le revers de la médaille.

Comment expliquez-vous, avec le recul, l’extraordinaire succès de la génération des supermodels, que vous avez vécu dans les années 2000 ? Que pensez-vous des mannequins aujourd’hui ?

À l’époque, nous étions moins exposés, notamment sur les réseaux sociaux puisque ces derniers n’existaient pas. Quand on travaillait pour une marque ça sortait dans les magazines, dans les campagnes mais il n’y avait pas cette accessibilité qu’on retrouve aujourd’hui.

La mannequin d’aujourd’hui va poster ce qu’elle mange, sa routine sportive, son intérieur, ses enfants, son mood. Comme les gens ont plus d’accessibilité, il y a moins de secret et de mystère autour des célébrités. Il y a juste à cliquer pour connaître la vie de quelqu’un.

Quand j’ai commencé en 1995 il n’y avait même pas de portable. L’évolution est phénoménale et a redistribué toutes les cartes du métier. Avant, quand j’avais un casting, j’étais jugée sur des polaroids non retouchés et sur mon book. De nos jours, les clients demandent combien on a de followers sur Instagram etc...

 Noémie Lenoir et Eléonore Terzian Photo @m.c_paris @ StarMag
Noémie Lenoir et sa botte La Tosca pour Chamberlan @m.c_paris @ StarMag

 

"J'ai retrouvé la foi en la vie"

Quel mannequin actuel aimeriez-vous voir avec vos fameuses bottes « La Tosca » ?

Je considère que toutes les personnes qui aiment mes chaussures sont des mannequins et vont incarner à leur manière "La Tosca". On est tous des mannequins dans l’âme ! Après j’adore Milla Jovovitch et côté nouvelle génération j’aime Bella Hadid, Joan Smalls et j’aimerais les voir porter mes bottes. Ce sont des filles qui touchent d’autres personnes que moi sur les réseaux. Parfois je suis un peu dépassée car j’ai 43 ans ne l’oublions pas (rires) !

Diriez-vous que vous êtes désormais plus affirmée, plus épanouie aujourd’hui qu'à vos débuts dans le mannequinat ?

Totalement, même dans la vie de tous les jours. Depuis 10 ans je fais une psychanalyse, j’ai commencé la méditation. Je me suis également entourée de meilleures personnes. J’ai compris que le bonheur on le choisit et c’est notre mental qui fait de nous des femmes ou des hommes heureux.

J’ai beaucoup gagné en maturité, j’ai retrouvé foi en la vie. Si aujourd’hui je faisais les mêmes voyages que dans le passé où je voyageais 365 jours par an, je les vivrais autrement. Parce que je m’intéresse beaucoup plus aux gens, à leurs vies, à leurs cultures. Je prends du recul sur les choses et je m’accepte mieux maintenant, alors qu’à l’époque j’étais pseudo « plus belle femme du monde ». Maintenant je veux partager et je veux en faire mon métier. Au mois de mai je commence des études pour être coach de vie et c’est ça qui m’apporte beaucoup maintenant. Il n’y a pas que la beauté extérieure, la beauté intérieure est essentielle pour briller.

 

 Noémie Lenoir et Eléonore Terzian Photo @m.c_paris @ StarMag
La Tosca de Noémie Lenoir x Chamberlan @m.c_paris @ StarMag

Noémie Lenoir et sa collaboration avec Damso

Vous avez été conviée à jouer dans le clip de Damso 911, recevez-vous souvent ce genre de propositions ? Pourquoi avoir accepté celle-ci ?

Je reçois pas mal de propositions mais j’ai accepté celle-ci car j’adore Damso en tant qu’artiste. C’est quelqu’un de sage dans sa tête et j’aime son talent. J’aime les passionnés, mes bottes en sont la preuve ! Damso a l’oreille absolue, c’était passionnant de travailler avec lui et de découvrir la façon dont il percevait un grain de voix.

Vous avez déjà pu jouer dans plusieurs films, avec le succès incroyable des séries françaises se lancer dans une telle aventure ne vous tente pas ? Á la manière de Linda Hardy dans Demain nous Appartient ?

Pour l’instant non, je me concentre sur "La Tosca" et sur mon futur métier de « coach de vie ». Ces deux projets me tiennent particulièrement à cœur.

 Noémie Lenoir et Eléonore Terzian Photo @m.c_paris @ StarMag
Noémie Lenoir et Sophie Engster pour Chamberlan Photo @m.c_paris @ StarMag

Merci à Noémie Lenoir, à Sophie Engster et aux équipes de Chamberlan pour leur temps et leur gentillesse, découvrez "La Tosca" et son histoire en ligne.