Soupçonné d’avoir agressé sexuellement une jeune fille de 14 ans en 2013, Ibrahim Maalouf n’a jamais cessé de clamer son innocence. En décembre 2018, en première instance, le trompettiste avait été condamné à quatre mois de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende. Le 2 juin dernier, l’avocate générale avait requis deux ans de prison et 40 000 euros d’amende. Mais la cour en a décidé autrement. Ce jeudi 8 juillet, l’artiste multi-récompensé aux Victoires de la musique a été relaxé par la cour d’appel de Paris. Un soulagement pour le musicien de 39 ans qui n’était pas présent au procès.

Le baiser posé le 11 décembre 2013 est bien réel. Mais l’intention coupable fait défaut, faute d’éléments permettant d’affirmer avec certitude qu’il en aurait été l’initiateur. La preuve matérielle des faits qui seraient survenus le 12 ou le 13 décembre dans le sous-sol du studio d’enregistrement n’est pas rapportée, ce qui ne signifie pas que a menti mais que sa vérité n’est pas partagée par la cour, en l’absence d’éléments suffisamment pertinents, précis et concordants.

Explique la cour.

Cette relaxe prononcée démontre enfin son innocence. Alors que je rappelle que son nom, son honneur ont été jetés en pâture. Notamment sur les réseaux sociaux.

A précisé son avocate.

"Attrapée par le bassin"

La plaignante avait rapporté qu’Ibrahim Maalouf l’avait embrassée à la sortie d’un cinéma. Quelques jours plus tard, le trompettiste l’aurait embrassée à nouveau puis l’aurait "attrapée par le bassin" en mimant un acte sexuel. L’artiste a toujours nié, assurant que la jeune fille était à l’initiative du premier baiser et que la deuxième scène n’avait existé que dans son imagination. Inquiets au sujet de son état de santé à son retour de stage, les parents de la jeune mineure avaient porté plainte. Aujourd’hui lavé de tout soupçon, le musicien est soulagé.

C’est une très grande victoire pour Ibrahim Maalouf, dont l’honneur est rétabli.

A déclaré son avocate Maître Fanny Colin.