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Harvey Weinstein est condamné pour la seconde fois pour viol et agression sexuelle. Il est en effet actuellement emprisonné, après sa condamnation par le Cour Suprême de New York en 2020, à 23 ans de prison. Le tribunal a précisé que ces deux peines étant distinctes, Harvey Weinstein devra les purger respectivement, l’une à la suite de l’autre.

Cependant, ce verdict, qui condamne l’ex-magnat d’Hollywood, âgé de 70 ans, à terminer sa vie derrière les barreaux, est jugé comme insatisfaisant. Harvey Weinstein n’a été reconnu coupable à Los Angeles que d’une partie des chefs d’accusation. En effet, l’accusé n’a été déclaré entièrement coupable que des accusations portées par une seule des quatre plaignantes, une mannequin et actrice européenne. Selon Le Parisien, l’ex-producteur a été acquitté de toutes les accusations d’une des plaignantes et en partie de celles des deux autres, dont Jennifer Siebel Newsom, épouse du gouverneur de Californie.

Mais Harvey Weinstein n’a pas dit pour autant son dernier mot puisqu’il a fait appel de ces deux décisions de justice qui ne seront certainement pas les seules. Il est déjà inculpé au Royaume-Uni pour des agressions sexuelles sur une femme en 1996, à Londres

StarMag.com
Harvey Weinstein à la sortie du tribunal @Le Temps

Le symbole de #MeToo 

Depuis le 5 octobre  2017, Harvey Weinstein, le producteur d’Hollywood surnommé le faiseur de rois, est au cœur d’un scandale médiatique sans précédent. Une série d’enquêtes révèle qu’environ 90 femmes, pour la plupart des actrices célèbres, accusaient Harvey Weinstein de harcèlement, d’agressions sexuelles ou de viols.

Ces révélations, et les procès qui en ont découlé, ont été à l’origine d’une libération mondiale de la parole sur les violences sexuelles et sexistes sous le hashtag #MeToo. Cet hashtag avait été créé en 2007 par la militante afro-américaine Tarana Burke pour dénoncer les violences sexistes et sexuelles subies par les femmes noires et métissées. Sa reprise sur le tapis rouge en a fait un symbole de la fin du silence des victimes.

De même, les procès contre Harvey Weinstein, l’homme aux 330 nominations aux Oscars et 81 statuettes, étaient censés signifier la fin de l’impunité. Or, il s’est vite avéré que la majorité des faits reprochés contre lui étaient déjà prescrits. Comme le souligne Jennifer Siebel Newsom, le combat contre les violences sexuelles et sexistes continue.