Les témoignages sont accablants. Après les révélations de la journaliste Muriel Cousin, entre autres, dans les colonnes du magazine ELLE, Mediapart s’est, à son tour, intéressé à l’affaire Gérard Miller. Le site d’investigation a en effet recueilli les témoignages de dix nouvelles accusatrices. Les séances d’hypnose ont, une fois encore, été au cœur des discussions.

Selon les informations du magazine d’investigation, les faits d’agressions sexuelles et de viol se seraient déroulés entre 1995 et 2016. Parmi les dix femmes, trois étaient encore mineures. Certaines ont notamment dénoncé les comportements jugés "louches" de l’écrivain. Par ailleurs, l’une des victimes présumées a évoqué son intention de porter l’affaire devant la justice.

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Gérard Miller @ DR

Gérard Miller opère toujours de la même façon

Tout semble indiquer que cette avalanche de témoignages rapporte des faits similaires. En effet, la première rencontre a lieu à l’université ou sur les plateaux télé. Après ce premier contact, Gérard Miller inviterait ses "proies" à passer la soirée chez lui, à son domicile parisien. Après le verre de trop et une séance d’hypnose, les jeunes femmes seraient alors à sa merci.

L’une des accusatrices, celle qui a annoncé son intention de porter plainte contre Gérard Miller, a raconté ce qui lui était arrivé au domicile du psychanalyste. Ce dernier était son professeur à l’université. Il aurait alors tenté d’embrasser la jeune femme, âgée de 21 ans au moment des faits.

J'étais dégoûtée, gênée, je lui ai dit que ce n'était pas possible, qu'il ne m'attirait pas. Il n'a pas insisté.

Lors d’une autre soirée en présence du psy du PAF, elle aurait trop bu. Ce, avant de se retrouver dans le lit de son présumé violeur.

Après, je ne me souviens plus du déroulement jusqu'à me trouver dans son lit avec lui au-dessus de moi, le sexe en érection avec un préservatif, en train de se br*nler.

"Des souvenirs aussi négatifs"

Auprès de Mediapart, une autre victime présumée a évoqué une "humiliation" de la part de l’ancien chroniqueur de Laurent Ruquier. "Je me répétais: 'Fais semblant de dormir, attends que ça passe'", a-t-elle confié. Face aux témoignages accablants à son encontre, Gérard Miller continue de clamer son innocence.

Bien que le comédien de 75 ans n’ait pas nié avoir fréquenté ces jeunes femmes, il a affirmé qu’il n’y avait pas eu d'absence de consentement. Le psychanalyste s’est, une nouvelle fois, saisi de son compte X pour répondre aux nouvelles accusations.

(…) jamais je n’aurais imaginé que de m’avoir rencontré à un moment ou à un autre de leur vie produirait chez des femmes des souvenirs aussi négatifs, et que leur mémoire et la mienne pourraient à ce point ne pas coïncider (…) je réalise aujourd'hui que cette différence d'âge, associée à ma position, a pu contribuer aux souvenirs qu'elles ont rapportés, même s'ils ne correspondent évidemment pas aux miens.