Gérard Darmon et Edwy Plenel étaient invités sur le plateau de On est en direct sur France 2 le 5 février 2022. L’émission animée par Laurent Ruquier, Léa Salamé et Frédéric Beigbeder a réuni 968 000 téléspectateurs ce soir-là.

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La raison d’une telle audience ? Certainement l’ambiance règlement de comptes entre les deux invités puisque Gérard Darmon a attaqué Edwy Plenel durant de longues minutes.

"Espèce de père fouettard de la politique"

Edwy Plenel, journaliste et co-fondateur du journal de gauche Mediapart était sur le plateau pour faire la promotion de son nouveau livre A gauche de l’impossible et alerter sur le discours dangereux d’Eric Zemmour. Gérard Darmon, présent pour parler de la pièce de théâtre Une situation délicate qu’il partage avec Max Boublil n’était pas ravi de la présence du journaliste sur le plateau et lui a, rapidement, fait savoir.

Edwy Plenel est un homme qui tremble quand il parle, et ça déjà c'est quelque chose d'assez troublant. Et puis, j’ai l'impression d'entendre ce discours depuis quatre siècles. J'ai l'impression qu'il enfonce des portes ouvertes.

L’acteur poursuit et partage sa déception : il trouvait au départ l’idée de Mediapart et le personnage d’Edwy Plenel "encourageant".

Tiens voila une espèce de chevalier blanc qui va débusquer des dossiers etc etc mais à l’arrivée… Je me dis que c’est un homme qui est un espèce de père fouettard de la politique et des rapports humains… Vous savez tout. Vous savez tout et rien d’autre.

Gérard Darmon remonté

Gérard Darmon déplore le choix des sujets traités par le journaliste :

Vous nous alertez de quoi ? Du discours de Zemmour, de l’extrême droite, des dangers de la démocratie, du pouvoir des hypra-riche sur les médias ? Je suis sur que tout le monde sait ça. Les méthodes ne sont pas très efficaces.

Il finit par comparer les méthodes du journaliste à celle de « Tartuffe ». Il lui reproche :

D’être juge, d’être policier, de lancer des infos, de lancer des coups de fils, de faire des choses en "loucedé". Je n’aime pas cette façon de faire, je vous le dis.

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La défense d’Edwy Plenel et des journalistes de Mediapart

Après de longues minutes de critiques et d’accusations sans interruption, Edwy Plenel, visiblement assez mal à l’aise se manifeste mais a du mal à prendre la parole. Léa Salamé l’encourage alors à répondre :

Edwy Plenel répondez parce que la charge est lourde, répondez.

Le journaliste prend enfin la parole et dénonce alors « une caricature et un préjugé. »

Ce préjugé, nous le vivons, nous, les journalistes qui faisons ce travail, ceux qui apportent la plume dans la plaie, ceux qui apportent les mauvaises nouvelles, ceux qui disent les vérités qu’on n’a pas envie d’entendre. On est habitué à ça, au fait que les gens nous cataloguent, nous voient comme des chiens qui aboient, comme des inquisiteurs, comme des persécuteurs.

Il précise ensuite que son média apporte de l’information et non un commentaire et défie Gérard Darmon de trouver une information sortie par Médiapart qui n’ait pas été d’intérêt public. Laurent Ruquier interroge alors le journaliste sur « l’importance primordiale » d’une information comme celle des vacances de Jean Michel Blanquer à Ibiza.

Edwy Plenel qui peine à répondre à toutes ces accusations conclut finalement sur son attitude corporelle et son tremblement :

Oui, (...) je laisse passer quand j'en parle une certaine émotion, une certaine sensibilité parce que ce n'est pas un métier froid, c'est pas un métier de tueur contrairement à ce que vous avez laissé entendre.

Le lendemain le journaliste est revenu sur ces attaques via Twitter et a été suivi par plusieurs journalistes de Médiapart qui dénoncent une attaque envers la profession de journaliste. Certains accusant Gérard Darmon de défendre son ami Eric Dupont-Moretti.