Actuellement en pleine promotion de son livre L’homme qui pleure de rire, Frédéric Beigbeder était l’invité de Matthieu Noël dans l’Équipée Sauvage sur Europe 1. À l’occasion de cet entretien, l’écrivain a donné son avis sur la polémique des César suite au sacre de J’accuse, le film de Roman Polanski. Agacé par la sortie d’Adèle Haenel et par le refus de Florence Foresti de clore la cérémonie, l’ex de Laura Smet n’a pas mâché ses mots :

La cérémonie des César a confirmé de façon particulièrement répugnante tout ce que je dénonce dans mon livre sur le rire dictatorial. Une soirée qui devrait être un hommage au cinéma est devenue un festival de stand up pitoyable, une meute de hyènes en roue libre. Chacun y est allé de son sketch pas drôle, comme dans un spectacle du Club Med.

A-t-il déclaré avant de s’attaquer directement à Florence Foresti, maîtresse de cette cérémonie pas comme les autres :

Où est passé le cinéma ? Cette pauvre Florence Foresti qui s’est fait connaître par des imitations costumées chez Ruquier se prend désormais pour une grande intellectuelle obligée de dispenser son opinion sur le bien et le mal.

« Elle est écoeurante »

Très remonté, Frédéric Beigbeder a continué à évoquer le fait que certaines personnes, dont Adèle Haenel et Florence Foresti, se permettent de « juger » mieux que la loi.

Le tribunal pénal suisse a jugé que Polanski avait purgé sa peine. Florence Foresti et Adèle Haenel s’improvisent juges. Sont-elles plus compétentes pour dire le droit que le tribunal fédéral suisse, juridiction suprême de la confédération helvétique ?

Pour conclure, l’auteur de L’amour dure trois ans s’est une nouvelle fois attaqué à Florence Foresti :

Elle se dit écœurée, elle est écœurante. En réduisant J’accuse au casier judiciaire de son réalisateur, ce qu’elle ne fait pas avec Ladj Ly, Florence Foresti ne se rend même pas compte qu’elle reproduit l’injustice de l’affaire Dreyfus. Elle condamne 50 ans après les faits, considère que de nouvelles accusations prescrites et non prouvées suffisent à juger un homme sans avocat. Elle reproduit la tragédie que raconte Polanski.

Des propos forts que Matthieu Noël a souhaité tempérer, précisant que ces derniers n’engageaient que l’écrivain.