Il a marqué les esprits avec Les Nuls durant 5 années, entre 1987 et 1992. Pourtant, s’il faisait rire les Français avec Alain Chabat, Chantal Lauby et Bruno Carette, tant à la télévision sur Canal plus que sur grand écran avec La Cité de la peur, Dominique Farrugia dissimulait un lourd secret.

Le comédien a en effet découvert à 29 ans être atteint d’une sclérose en plaques, une maladie auto-immune pour laquelle il n’y a pas de guérison à espérer.

Et même s’il a fini par l’annoncer publiquement, conscient de l’impact de sa prise de parole sur la popularisation des connaissances autour de cette maladie :

J’en ai parlé parce que je me suis dit que c’était bon pour les autres mais j’ai mis du temps à le faire.

Dominique Farrugia préfère rire de sa maladie

Depuis cette révélation, Dominique Farrugia blague souvent à propos de la sclérose en plaques. Un humour sur lui-même qu’apprécie peu Alain Chabat comme l’a confié son acolyte dans C à vous sur France 5 le 5 octobre :

Alain surtout n’aimait pas. Même encore aujourd’hui il n’aime pas les blagues à propos de la maladie. Pour moi c’était une sorte d’exutoire. En rigolant et en plaisantant, j’arrive à surmonter tout ça. On ne peut pas être dans la plainte constante, autant s’amuser.

Pour sensibiliser encore davantage à la cause autour de sa maladie, Dominique Farrugia vient d’écrire un livre sur le sujet intitulé Elle ne m’a jamais quitté.

"Quand on est dans votre état on ne voyage pas"

Et dans ce livre, le comédien demande tout simplement à pouvoir vivre comme n’importe qui et notamment à pouvoir voyager comme il l’entend. Car encore aujourd’hui, aller d’un point A à un point B est un parcours du combattant pour Dominique Farrugia :

J’ai envie de pouvoir changer de billet de train quand je veux. Juste ça. Je ne demande pas plus, mais pas moins.

 Dominique Farrugia @Bestimage
Dominique Farrugia @Bestimage

Et le producteur de dénoncer l’attitude exécrable de certains lors qu’il voyage. Il s’est notamment souvenu de cette hôtesse de l’air qui lui a tenu des propos horribles :

Une fois, je revenais de Berlin. Ma chaise roulante n’arrivait pas, on commençait à nettoyer l’avion. Et au bout de 45 minutes je dis : 'Pfff, c’est quand même chi*nt !' Et là, une hôtesse me dit : "Quand on est dans votre état on ne voyage pas". J’aurais pu la tuer. C’est exaspérant d’entendre des phrases comme ça.