La Coupe du Monde 2018 se passe aussi dans la rue, avec les supporters. Mais, parfois, ceux-ci vont beaucoup trop loin. C'est l'amère expérience qu'a eue la journaliste colombienne Julieth Gonzalez Theran,

Embrassée et touchée

Décidément, la Coupe du Monde 2018 n'est pas tout de repos pour les journalistes. Après celle sauvée de justesse par un footballeur polonais, une histoire beaucoup plus grave. Julieth Gonzalez Theran est une journaliste colombienne qui travaille pour la version hispanophone de la chaîne internationale Deutsch Welle. Jeudi 14 juin, alors que la Coupe du Monde allait commencer, elle a été agressée en direct.

La scène est furtive et elle a été diffusée. On voit un homme faire irruption à l'image, l'embrasser puis lui toucher le sein. Le tout, bien entendu, contre son gré. La jeune femme réussit à continuer son duplex sans réagir. Mais, la chaîne allemande n'a pas perdu de temps pour condamner cette agression sexuelle.

A quelques heures du début de la Coupe du Monde notre envoyée spéciale a été encouragée à entrer dans le cœur de la fan zone. Et c’est une mission dangereuse, dès le premier jour : nous allons renforcer nos précautions. Ce n'est pas un baiser, c'est une attaque non consentie.

De son côté, la journaliste qui a partagé la vidéo des événements sur sa page Instagram condamne aussi le geste.

 Nous ne méritons pas ce traitement. Nous sommes toutes aussi professionnelles et méritantes que vous. Je partage la joie du football, mais nous devons délimiter la frontière entre l'affection et le harcèlement.