Natif de l'Aisne, plus exactement au Nouvion-en-Thiérache, Kamini a grandi dans le village voisin de Marly-Gomont. La petite commune lui inspirera son tube sorti en 2006, Marly-Gomont, dans lequel il se moque gentiment du village de son enfance. Après un deuxième single en 2007, J'suis Blanc, Kamini n'est retourné en studio que l'été dernier, date de la sortie de son titre J'avais envie d'le dire.

Retour sur un parcours atypique

Il n'avait pas un look à faire tomber les filles. Avec des cheveux crépus coiffés en brosse, un bandeau noir vissé sur la tête pour tenir sa tignasse et un t-shirt jaune délavé, Kamini n'était pas le genre de chanteur à jouer de son physique. Pour autant, on se souvient de lui. Et c'est grâce à sa musique.

Kamini c'était le petit rappeur des campagnes en 2006 qui s'éclatait sur ces paroles :

J'm'appelle Kamini, j'viens pas de la téci, j'viens d'un p'tit village qui s'appelle Marly-Gomont.

L'hymne des campagnes a fait un véritable buzz. Cette chanson dont le clip a été tourné dans les champs en Picardie a été posté le 25 septembre 2006 et a été visionné à ce jour plus de 4 millions de fois.

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"Aujourd'hui, les mecs mentent, achètent des vues..."

Aujourd'hui, Kamini est sorti du monde de la musique. Il a refait quelques petites tentatives de singles mais aucune n'a eu le retentissement de Marly-Gomont. Sous ses airs de grand benêt se cache un homme très intelligent. Un homme qui avait bien étudié le marché avant de lancer sa chanson humoristique.

Il se souvient à l'occasion d'une interview pour PureCharts :

Je savais que ça allait marcher. J'avais très bien analysé le marché du rap. Mais je n'avais aucun réseau, j'étais complètement anonyme. Aujourd'hui, les mecs mentent, achètent des vues, bossent en maison de disques depuis dix ans... Moi c'était authentique. J'ai envoyé mon clip à cinq maisons de disques et ça a décollé grâce à un stagiaire selon la légende.

"Marly-Gomont, ça m'a rapporté beaucoup d'argent"

Kamini qui se lance aujourd'hui dans le one-man-show n'est pas un homme à plaindre. Il ne se soucie pas des fins de mois car sa chanson lui a rapporté beaucoup d'argent et en plus il a placé ses billes dans l'immobilier.

Sur Marly-Gomont, on était éditeurs à 100%. Ça m'a rapporté beaucoup d'argent. On était producteurs... C'était un bon délire. J'ai investi dans l'immobilier. Des bons et des moins bons. Mais ça va, je ne suis pas du tout à plaindre.

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À défaut de rapper, Kamini reste très actif sur Internet et a également fait ses débuts dans le cinéma. Il a co-scénarisé en 2016 la comédie Bienvenue à Marly-Gomont, largement inspirée de sa vie.

Une nouvelle carrière sur le petit écran

C'est désormais dans le monde de la télévision que Kamini évolue. Déjà chroniqueur dans Midi en France en 2016, il présente depuis novembre 2017 l'émission Les Gens des Hauts, diffusée sur France 3 Hauts-de-France chaque dimanche. Un programme qui met en avant le patrimoine de la région dans lequel on peut suivre l'artiste aller à la rencontre des habitants prêts à s'engager localement.

Un one man show ?

Touche-à-tout, Kamini a aussi écrit depuis 2009 son propre one-man show. Il teste depuis des années  son humour et sa plume sur des petites scènes ouvertes et a même effectué une tournée en début d'année.

Cette tournée a malheureusement dû être annuler à cause de la crise sanitaire.