Si aujourd'hui tout semble lui sourire, Amel Bent a traversé des périodes difficiles. Mais l’amour gagne toujours et c’est aujourd’hui une Amel Bent radieuse et épanouie que le site Terrafemina a pu rencontrer.

"Personne n'a été éduqué avec un homme à la maison"

Mère de deux petites filles, Sofia née en 2016 et Hana née en 2017, la chanteuse tient à s’occuper de leur éducation. Elle met d'ailleurs un point d’honneur à aller les chercher elle-même à l'école, malgré son emploi du temps chargé. Car oui, entre son rôle de jurée dans The Voice Kids et la sortie de son nouvel album « Demain », la jeune maman est débordée.  Heureusement, elle peut compter sur le soutien sans faille de son mari Patrick Antonelli.

Depuis quelques semaines, c'est le papa qui prend beaucoup la relève. Mais il y a des choses auxquelles je tiens énormément : je veux aller chercher mes enfants. Je sais qu'il y a plein de parents qui ne peuvent pas aller chercher leurs enfants à l'école, il y a des nounous, des grands-parents, des voisins. Mais pour moi, je le ressens comme une défaite si je n'ai pas réussi à faire les deux !

L'artiste au poing levé explique également "l’éducation inconsciemment féministe" qu'elle donne à ses filles :

Je suis avec mes filles comme ma mère était avec moi et comme ma grand-mère était avec ma mère. Il faut se rendre compte de l'impact de son propre comportement à la maison sur les gens qui vivent avec vous : mes enfants, mon mari. C'est comme ça aussi qu'on éduque les gens autour de soi, c'est par son propre comportement. Je pense que ma façon d'agir, même sans le vouloir, est féministe.

Avant d'ajouter :

Chez moi, ce n'est pas une bataille des genres. Tout ce que je fais, mon mari peut le faire et inversement. Je pense que j'ai eu la bonne éducation malgré moi : je n'ai pas été éduquée par un papa, c'était très girl power à la maison, ma grand-mère a été veuve à l'âge de 30 ans. Donc ma mère, ses soeurs, personne n'a été éduqué avec un homme à la maison. C'est les femmes qui ont le pouvoir dans cette famille, c'est un truc de fou ! Est-ce que c'est mieux ? Je ne sais pas. Je crois que l'équilibre, il est aussi dans le vivre ensemble.

Et son regard sur le féminisme en France et le féminisme dans certains pays est fort de vérité.

Être une féministe française, ce n'est pas la même chose que d'être une féministe iranienne... Ça dépend des pays, ça dépend des enjeux. Il y a des pays où être féministe, c'est risquer la peine de mort. L'acte en soi n'est pas le même et on n'est pas féministe de la même manière.

Comme quoi on ne doit rien lâcher !