Depuis la parution de La Familia Grande en janvier dernier, les ondes de choc autour du sujet principal ne cessent de se faire sentir. Dans ce livre, l’autrice, Camille Kouchner y rapporte des faits d’inceste commis par son beau-père, Olivier Duhamel, sur son frère jumeau à elle, "Victor".

 Olivier Duhamel accusé d'inceste sur son beau-fils @Belga Image
Olivier Duhamel accusé d'inceste sur son beau-fils @Belga Image

La parole autour de l’inceste s’est servie de ce livre pour se libérer. Les témoignages sous le hashtag #MeTooInceste se multiplient. Dès le début de l’affaire Duhamel, Alexandre Kouchner a salué "le courage" de sa demi-sœur.

"Toutes les victimes doivent pouvoir s'exprimer"

Mais invité d’Europe 1 le 15 février, celui qui est enseignant à Sciences Po, a souhaité premièrement s’exprimer sur le sujet des violences sexuelles dans les IEP, elles aussi mises en avant depuis peu :

Nous avons une culture sexiste et violente. Cette parole, cette souffrance doit être entendue. Toutes les victimes doivent pouvoir s’exprimer sachant qu’elles seront écoutées. Si quelqu’un est victime de ces actes, elle doit pouvoir être entendue, crue, soutenue, accompagnée et surtout ne plus tolérer ce qui est intolérable.

Mais à la fin de l’interview, la journaliste Sonia Mabrouk a interrogé Alexandre Kouchner sur l’impact du livre La Familia Grande sur sa famille. Et ce, en lui demandant tout simplement comment elle allait.

Alexandre Kouchner conscient que cette histoire a dépassé sa famille

A cette question, Alexandre Kouchner a répondu :

Ma famille a vécu un moment tumultueux, douloureux, éprouvant. Mais là aussi, je pense qu’il faut savoir et voir que ce débat nous a échappé, en réalité. Il ne s’agit plus de ma famille. Il s’agit là aussi d’un acte bien spécifique, de l’inceste, de ses ruptures, de son silence. Là aussi, il y a un vrai débat de société à avoir. Ce qui compte, ce n’est plus uniquement la vie de ma famille, c’est que nous puissions enfin être à la hauteur de la République. Il faut protéger celles et ceux qui n’ont pas à être agressés juste parce qu’ils sont nés.

L’enseignant a donc bien conscience que ce qui était au départ une affaire de famille s’est transformé en véritable sujet de société. Et qu'il a réellement pris des proportions qui vont bien au-delà du cadre privé. Voir leurs noms s’afficher en public a cependant dû être un moment éprouvant à passer pour la famille Kouchner. On leur souhaite bien du courage !