Jeudi 25 avril, au Studio de l’Ermitage, le groupe Tarsius présentait son premier album, Avancer. Dans cette salle de l’Est parisien, reconnue pour sa fine programmation, notamment les musiques du monde, les six musiciens passent avec une aisance folle de l’afrobeat au rock, de la ballade bluesy à l’électro.

Un concert comme une grande fête

Au chant, Yannick propose des textes poétiques, dans un registre presque classique comme dans « take the first train », ou presque electro punk dans « Disco 2059 ». Presque, car Tarsius a une identité unique et une harmonie évidente. Les musiciens participent tous au chant en formant un choeur mouvant, toujours surprenant, quand ils le veulent, sans pression.

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Et c’est une vraie réussite : en live, la musique de Tarsius fait danser, chanter. La salle est donc pleine, le public chante, saute, danse, dans une réelle alchimie. Il y a une teinte Mano Negra dans l’énergie de cette aventure afro-punk, bourrée de rythmes venus du jazz, avec des textes dont la hauteur rappelle les grandes heures de la chanson française.

Du rock au funk pour une charmante invitation

Tarsius est une fête parfaitement conduite, et la facilité apparente de la performance est en fait trompeuse. Chacun des musiciens excelle dans son ou ses instruments (guitare, claviers, basse, trombone, etc.), et on ressent alors un grand professionnalisme, une intégrité dans leur proposition construite depuis leur formation en 2012. « Avancer » est ainsi une invitation réelle à l’amour, au rêve et à la réflexion aussi, car il s’agit d’avancer dans un monde regardé en face et souvent égratigné, comme dans « Disco 2059 », morceau très réussi sur un futur déshumanisé.

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La jolie présentation de leur album invite fortement à écouter Avancer, pour découvrir encore, différemment « Je ne veux rien d’autre que toi », ou « Fuel the rocket ». Sorti le 29 mars 2019 sur le label Crescendo, Tarsius est ainsi une des belles rencontres musicales du printemps, et on est prêts à avancer avec eux.