L’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a déclenché une guerre dévastatrice à Gaza. Les bombardements israéliens ont fait des milliers de morts. Des hôpitaux et des réseaux d’eau, considérés comme des infrastructures vitales, ont été détruits. De ce fait, la population subit malheureusement la faim, la soif et le manque de soins, entre autres.

Cette situation a ouvert un débat sur l’emploi du mot "génocide". Si certains dénoncent des crimes graves, d’autres rejettent ce terme. Le sujet dépasse les frontières. En effet, au-delà du Proche-Orient, ce conflit divise profondément, notamment en France.

Dans l’Hexagone, des voix soutiennent Israël et d’autres défendent la population palestinienne. Après ses propos sur les ondes de France Inter, Nagui s’est notamment trouvé dans le viseur de Pascal Praud et ses acolytes. Ces journalistes n’ont pas mâché leurs mots.

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Pascal Praud @ DR

Nagui visé par Pascal Praud et les chroniqueurs d’Europe 1

Des experts des Nations unies alertent sur la situation à Gaza, parlant d’une destruction continue. Leur comité spécial estime que certaines pratiques israéliennes, comme la famine et la privation d’eau, pourraient relever du génocide. Le débat sur ce terme divise encore, et même B’Tselem, organisation israélienne de défense des droits humains, accuse le pays de mener des actions pour détruire la Palestine.

Aux commandes d’un nouveau numéro de l’émission La Bande originale, le 30 septembre 2025 sur France Inter, Nagui a réagi à la situation.  Alors qu’une chanson passait à l’antenne, il a déclaré : "1991. Des paroles qui prennent malheureusement un sens totalement d'actualité avec la guerre dans la bande de Gaza. Ce génocide en cours (…) Puisque Dire Straits avec 'Brothers In Arms' évoquait justement leurs frères en Israël qui prenaient les armes à l'époque".

Comme il fallait s’y attendre, la déclaration de l’animateur de France TV a suscité de nombreuses réactions. Parmi les chroniqueurs présents sur le plateau de Pascal Praud et vous, Gilles-William Goldnadel, avocat et essayiste engagé en faveur d’Israël, a vivement critiqué ses propos. "La chanson dont il parle n'a strictement rien à voir avec Israël. Donc il utilise un prétexte complètement fallacieux", explique-t-il.

Et de poursuivre :

Il n'y a pas de génocide à Gaza. Il n'y a aucun élément juridique, aucun jugement qui a vu un génocide. Donc il est dans le double mensonge sur l'audiovisuel du service public. C'est quand même assez grave. Et quand on sait en plus les conséquences sur certains esprits faibles lorsqu'on répète à l'envie sur le service public que l'Etat juif commet un génocide… voilà. Je n'ai jamais entendu Nagui dire quoi que ce soit sur le 7 octobre en passant. Jamais !

"Certains nous forcent à choisir un camp"

Même son de cloche du côté du journaliste d’Europe 1, Gérard Carreyrou, qui a ajouté : "Le mot génocide ne correspond pas. C'est une guerre difficile, atroce (...) mais c'est la guerre". Face à cette situation, Nagui a tenu à faire une mise au point. Il s’est saisi de son compte Instagram.

Pour que tout soit clair, et surtout parce que je ne veux blesser personne, même pas les fous, permettez-moi ici de rappeler que je fais partie de ceux qui ont condamné le pogrom du 7 octobre, de ceux qui dénoncent le terrorisme du Hamas, de ceux qui sont choqués par les massacres de Gaza, qualifiés de génocide par l'ONU, de ceux qui se battent contre l'antisémitisme, de ceux qui craignent l'islamophobie (…) Malheureusement, aujourd'hui, certains nous forcent à choisir un camp pour détruire l'autre. Pas moi.

Voilà qui est clair !