La matinale de France Inter de ce mardi 15 mars 2022 a été particulièrement forte en émotions. La journaliste Sonia Devillers avait décidé de consacrer sa chronique à deux femmes ukrainiennes aux destins croisés tragiques.

Léa Salamé submergée par l’émotion

La guerre fait rage en Ukraine depuis le 24 février 2021. L’offensive toujours en cours est d’une rare violence, en effet, de nombreuses exactions ont été commises par l’armée russe. Parmi elles : le bombardement de civils tentant de prendre la fuite mais pire encore le bombardement d’hôpitaux et de maternités. Le 9 mars, après le bombardement de la maternité de la ville de Marioupol, des images de femmes enceintes évacuées avaient alors fait le tour du monde. Une photo d’une femme enceinte évacuée sur un brancard avait particulièrement ému.

La journaliste Sonia Devillers a consacré sa chronique à cette femme enceinte ainsi qu'à une autre ayant fui la même maternité. On apprend qu’une des deux femmes a pu donner naissance à une petite fille en bonne santé, selon les informations de la BBC, et que la femme du brancard est décédée. Sonia Devillers raconte alors :

Leurs visages blafards, leur ventre proéminent, ont fait le tour du monde. Un photographe ukrainien, Evgeniy Maloletka les a saisis. La première descendant un escalier à moitié en ruine, une couverture sur le dos, un énorme sac mauve accroché au bras et surtout, un pyjama d’hiver beige à gros pois noirs qui permet de la reconnaître sur les clichés suivants. L’autre n’est plus en état de marcher.

A la fin de la chronique de Sonia Devillers, tout le plateau est particulièrement ému, Nicolas Demorand réagit ainsi :

On est écrasés dans ce studio, avec, tous, les larmes aux yeux.

Sonia Devillers revient sur ce moment

Si la chronique a ému tout le plateau, Léa Salamé aurait fondu en larmes. Peut-être est-ce parce que la journaliste était enceinte récemment, en tout cas Sonia Devillers ne s’attendait pas à une telle réaction.

La chroniqueuse a partagé un tweet dans la même journée pour revenir sur ce moment. Elle a dit :

Ce matin je ne pensais pas faire pleurer Léa Salamé. Je voulais dire la puissance magnifique de la photo de presse, ces anonymes qui deviennent nos intimes, ces destins qui deviennent universels.