En décembre dernier, Dominique Besnehard était invité sur le plateau de CNews pour un entretien avec le journaliste Jean Pierre Elkabbach. Au cours de l'interview, le célèbre agent artistique a souhaité marquer son désaccord à la position défendue par Caroline De Haas, militante féministe et femme politique socialiste. Seulement, ce qui devait être la simple expression d'un désaccord s'est transformé en tribune injurieuse.

Quand je vois certaines journalistes qui disent "un homme sur trois est un prédateur. Caroline De Haas, moi, j’ai envie de la gifler !

Dominique Besnehard n'en démord pas !

Des propos quelques peu extrêmes qui n'ont pas manqué de choquer militants et téléspectateurs. Ce dernier était d'ailleurs revenu sur ses propos quelques jours plus tard dans C à vous :

Quand je dis que j’ai envie de lui donner une claque, ça ne veut pas dire que je vais lui en donner une Je n’ai pas envie de m’excuser, parce que moi, je voudrais qu’elle s’excuse quand elle dit qu’un homme sur trois est un prédateur. Voilà, je voudrais qu’elle s’excuse aussi. Elle réfute ? Mais moi aussi, je peux dire, comme ça, que c’est une parole de trop !

Une deuxième couche un brin plus tempérée. Cependant, cela n'a pas contribué à mettre un terme à la polémique.

Une "boutade" qui n'est pas du goût du CSA

En dépit de cette explication, le CSA est loin d'avoir pris a déclaration de Dominique Besnehard à la légère. Le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel a donc tenu à adresser ce mardi, une mise en garde à CNews pour cette séquence.

Le conseil a considéré qu’il apparaissait excessif de conclure à une incitation à la violence à l’égard des femmes, l’invité ayant lui-même tempéré son propos.

Dominique Besnehard n'est pas le seul à avoir été visé par le CSA. L'attitude de Jean-Pierre Elkabbach était à blâmer. En effet, le journaliste avait qualifié de « boutade » la sortie de route de son invité.

Une attitude légère qui n'a visiblement pas plu au Conseil, qui lui reproche d'avoir abonder "dans le sens de l'invité". Avant de préciser "absence de modération" constituant "un manquement à l'obligation de maîtrise de l'antenne".  Et ce sous réserve de sanctions envers la chaîne si jamais tel manquement venait à se reproduire.

De quoi faire réfléchir Jean-Pierre Elkabbach sur le rôle du journaliste face-caméra lors de tels débats.