Le 17 avril dernier, les téléspectateurs de TF1 ont été surpris de découvrir Jacques Legros plutôt virulent. En effet, il a poussé un coup de gueule durant sa présentation du journal de 13h, ce qui ne lui ressemble pas.

C’est la Poste qui a su s’attirer ses foudres.

Venons-en au scandale de La Poste. Bureaux fermés, ouverts quelques heures par jour au mieux, absence de personnel et mépris des clients qui font des queues interminables sur les trottoirs, en terme de service public, on a connu mieux, n'en déplaisent aux responsables qui affirment faire un effort.

Avait alors déclaré le journaliste.

C’est à PureMédias qu’il a bien voulu revenir sur ce qu’il a pu dire durant cette édition du journal.

Il avoue être sorti de son rôle

Il a confié à nos confrères :

Est-ce que je suis sorti de mon rôle ? Je vais vous dire : sans doute. Pourtant, je ne suis pas coutumier du fait. Je n'ai pas le souvenir d'avoir déjà été aussi virulent, mais dans ce cas précis, c'était lié à une histoire que j'ai vécue.

Il a avoué avoir été confronté à une scène « scandaleuse avec des personnes en pleurs, en détresse, qui n'ont trouvé en face d'elles aucune humanité. »

C’est aussi pour cela, et malgré le fait qu’il reconnaisse que l’accueil des clients avait changé le lendemain, qu’il ne regrette pas son coup de gueule.

Je revendique ma réaction, même si elle était sans doute maladroite, trop forte. La scène en question m'a fait mal. Ce qui m'a fait surréagir, c'est que j'ai vu des gens sans moyen de se défendre, face à une institution. C'est l'institution que j'ai attaquée, pas les postiers.

Sa prise de position lui a valu quelques déboires. En effet, en plus des plaintes de postiers, il a reçu des lettres anonymes ainsi que des attaques sur la toile.

Si vous vous arrêtez à ce que vous entendez ou recevez dans ces cas-là, il vaut mieux arrêter ce métier. C'est plus facile de critiquer que de dire du bien… Quand on manque de respect à des gens qui n'ont pas les moyens de se défendre, je me sens une obligation morale, civique, citoyenne de prendre leur défense. Est-ce que ça ne va pas trop loin ? Le journal est puissant. Mais, encore une fois, ce n'étaient pas les postiers que je visais. Je le referai peut-être, mais autrement.

Cette scène qu’il a vécue

C’est sur Europe 1 que Jacques Legros avait décrit la scène qu’il a vécue et qui a provoqué sa colère.

J’attendais un papier dans une grande poste à Paris, j’étais dans la file sur le trottoir (…) j’avais autour de moi des personnes âgées, et à 15h58, les gens avaient attendu une heure, une heure et demi sans jamais voir personne (…) on a fermé la grille sur les mains des gens, les gens pleuraient comme une dame âgée qui attendait des médicaments (…) j’ai été très en colère, je me suis dit : « Tant pis pour les postiers mais moi je dois défendre ces gens qui n’ont pas la capacité de se défendre. Je dois le faire pour eux. »

Qu’en pensez-vous ?