Le 23 octobre, ce sont les résultats d’une enquête longue de 3 ans qui ont été révélés. L’Agence mondiale anti-dopage a en effet livré ses conclusions sur le dopage dans le milieu de l’haltérophilie et les techniques employées par les sportifs pour échapper aux contrôles.

Dans un rapport résumant l’enquête et long d’une quinzaine de pages, c’est toute l’organisation et le déroulement des investigations menées par l’Agence mondiale anti-dopage qui sont explicités.

Et l’enquête ne s’est pas avérée vaine puisqu’une technique très originale permettant de passer les contrôles anti-dopage a été utilisée par au moins 18 haltérophiles de plusieurs nationalités.

Des sosies envoyés au laboratoire

Ceux-ci ont utilisé des sosies, leur ressemblant tant de visage que de corps (et de muscles) pour passer les contrôles à leur place. Les athlètes convoqués leur donnaient ainsi tout simplement la convocation et envoyaient leurs substituts donner leur urine au laboratoire à leur place. Une technique qui a manifestement fonctionné pendant plusieurs années.

La supercherie a été découverte grâce à une source anonyme et à des prélèvements d’ADN. Ceux-ci ont confirmé que les échantillons d’urine ne provenaient pas des sportifs censés être testés. Aucun nom ou nationalité n’a été dévoilé mais le directeur de l’Agence mondiale anti-dopage s’est dit « consterné » par ces pratiques.

Les sanctions n'ont pas encore été prises

L’enquête est toujours en cours et des sanctions restent à déterminer. L’une d’entre elles pourrait être de retirer les médailles et récompenses attribuées aux sportifs mis en cause.

Cela ne va en tout cas pas contribuer à améliorer l’image de l’haltérophilie, un milieu gravement touché par le dopage. Depuis janvier 2020, les révélations se multiplient.

L’ancien président de la fédération internationale d’haltérophilie aurait ainsi contribué à dissimuler plus de 40 contrôles positifs d’haltérophiles. Cet ancien président a depuis démissionné mais c’est toute la réputation du sport qui a été entachée.