C’est une technique originale mais aux grands maux les grands remèdes pour les dealers indiens. Depuis le confinement en mars dernier en Inde, ces derniers ont connu ont une très important chute de leur chiffre d’affaires. En effet, plus de touristes à qui vendre leur marchandise, plus de fêtards…

Les dealers se sont alors adaptés. Selon Vice qui a enquêté, Ravindra Patil, un psychiatre exerçant en centre de désintoxication, s’est aperçu en août d’une tendance étrange.

De faux toxicomanes

Au moins trois nouveaux patients de son centre avaient offert à d’autres patients en phase finale de sevrage des drogues comme du cannabis et de l’héroïne. Le psychiatre avertit alors les faux patients et prévient les autorités.

Mais sans succès. Même exclus, les dealers continuent à errer dans les rues autour du centre de désintox. Et en raison du confinement, beaucoup de toxicomanes accueillis en temps normal doivent être renvoyés chez eux. Ils le sont avec des doses de méthadone, prise pour compenser la sensation de manque, pour plusieurs jours.

Mauvaise idée car les dealers en profitent pour s’emparer de cette nouvelle marchandise afin de la revendre. Ravindra Patil dit avoir reporté la situation plusieurs fois auprès des autorités, sans succès :

Nous nous sommes plaint à la police à de nombreuses reprises, mais cela n'arrangera rien. Ces dealers sont obligés d'exercer cette profession à cause du chômage.

Des conseils aux dealers pour arrêter

Mais en raison de la chute du nombre de touristes, les dealers, qui évitent habituellement de fournir la population locale afin de ne pas se construire une mauvaise réputation, ciblent celle-ci, provoquant une forte hausse du nombre de toxicomanes nécessitant un passage en cure de désintoxication.

 La plage de Goa
La plage de Goa

Le psychiatre Ravindra Patil et d’autres docteurs du centre voient cependant dans ces nouveaux trafics, une porte ouverte à la négociation avec les dealers. Ceux-ci qui restaient auparavant dissimulés aux yeux des locaux sont maintenant connus des médecins du centre. Ces derniers ont proposé des conseils aux dealers tant pour leur propre consommation de drogue que sur les moyens d’arrêter leur trafic et ont constaté récemment une amélioration.